tag:blogger.com,1999:blog-91189335066011425792024-03-13T17:53:25.465+01:00TakuhertzBoîte à jouets et malle de voyage pour l'espace public, les écrits urbains et quelques surprises de la vie.Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.comBlogger59125tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-81384218697137423912022-03-08T18:03:00.003+01:002022-03-08T18:21:01.323+01:00#Ouiaumasque : pour une réflexion collective et solidaire dans les lieux de sociabilité <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhV8kNIyJLt5afV6KLNup9BdBQKLE863GkxCCv7z8LRjEJp9RGLmY6zQXS4zRa_Ejyu4N75GC_nmHrMiCCDoqnTdhnC8h7dvu81gvr5P3hAQRxxOdTrcxQuOHGc4QFxhbi3jknG2TUR1L_g3dI0LGHUc4QhEZbbTJe2oYIn4zg89sOaiM_cQ58MMnPd=s1325" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1054" data-original-width="1325" height="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhV8kNIyJLt5afV6KLNup9BdBQKLE863GkxCCv7z8LRjEJp9RGLmY6zQXS4zRa_Ejyu4N75GC_nmHrMiCCDoqnTdhnC8h7dvu81gvr5P3hAQRxxOdTrcxQuOHGc4QFxhbi3jknG2TUR1L_g3dI0LGHUc4QhEZbbTJe2oYIn4zg89sOaiM_cQ58MMnPd=w400-h318" width="400" /></a></div><br /><p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><b style="-webkit-text-stroke-width: initial;">Avec la levée (électoraliste) du port du masque dans les espaces clos, la société française change de ton, et je n’aime pas sa petite musique. </b></span></div><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;"><br /></span></div><span style="font-family: inherit;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">A partir du 14 mars 2022, le port du masque ne sera plus obligatoire en lieux clos (sauf transports collectifs et établissements de santé).</span></div><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Pourtant, </span><b style="font-family: inherit;">garder son masque en intérieur permettrait de signifier à toutes les personnes qui risquent gros avec le Covid (personnes immunodéprimées, transplantées, dialysées, en rémission de certains cancers…) qu'elles sont les bienvenues dans ces lieux de sociabilité</b><span style="font-family: inherit;">, qu'elles seront protégées par un geste simple et solidaire effectué par tous. Je ne parle pas ici des restaurants et bars, où de toute façon on enlève son masque, mais bien des cinémas, bibliothèques, théâtres, salles de réunions…</span></div></span></span></div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><span style="font-family: inherit;"><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: inherit;">« Ces personnes n’ont qu’à porter un FFP2 »</b><span style="font-family: inherit;">, me répond-on souvent : le masque FFP2 protège effectivement mieux la personne qui le porte qu’un masque chirurgical, mais pas entièrement. Le Covid se transmet principalement par aérosols, il se trouve à l’intérieur des très petites gouttelettes que l’on émet quand on respire. Masques et ventilation sont donc la clé, et les masques doivent être portés par tous pour limiter l’émanation de ces particules qui peuvent rester en suspension plusieurs heures dans une pièce mal ventilée.</span></div><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Tomber le masque dans les espaces clos (et encore une fois, j’exclus les lieux où l’on consomme boissons et nourriture) c’est dire aux personnes vulnérables : je m’en fiche que tu ne puisses pas vivre à mes côtés. </span></div></span><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Et pour les lieux accueillant du public, qui ont une obligation d’accessibilité, se dire « ouvert à tous » et ne pas demander le port du masque en intérieur est une contradiction : ouvert à tous, sauf aux personnes vulnérables face au Covid.</span></div></span></span></div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><span style="font-family: inherit;"><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: inherit;">« Et avec le Pass sanitaire, c’était pareil, certains lieux publics n’étaient pas ouverts à tous… » </b><span style="font-family: inherit;">Oui, c’était pareil : le Pass sanitaire était un outil politique, qui a relativement bien fonctionné pour forcer la main à certaines personnes hésitant à se faire vacciner, mais qui s’est avéré casse-gueule sur le plan sanitaire, sachant que le vaccin n’annulait pas les risques de transmission.</span></div><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Mais si certains lieux publics se sont montrés opposés au Pass sanitaire, je ne les vois plus aujourd’hui appeler à cette ouverture à tous, qui comporte une petite condition, un petit inconfort, le port d’un masque par chacune des personnes fréquentant le lieu.</span></div></span></span></div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><span style="font-family: inherit;"><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: inherit;">« Mais je n’en peux plus du masque, je le porte au travail, je le porte dans les transports, pour mes loisirs je n’en veux plus ! »</b><span style="font-family: inherit;"> Je comprends bien ce ras-le-bol, vraiment. Je gère moi-même un lieu collectif, un espace de travail partagé, et ces questions sont présentes. Nous sommes au quotidien très peu nombreux (entre 2 et 4 personnes) sur 68 mètres carrés, et nous avons décidé de ne plus porter de masque, car aucun d’entre nous n’est a priori vulnérable face au Covid. Par contre dès que la salle de réunion est louée, qu’un public extérieur est prévu, nous portons le masque. Et j’aère énormément (toutes les heures) même en plein hiver, nous avons d’immenses et belles fenêtres donnant sur la campagne. </span></div><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Reste cette question en suspens : le Covid long. Entre 250 000 et 300 000 personnes en France souffrent de symptômes persistants et invalidants, six mois après leur contamination. Les facteurs de risque ne sont pas encore tous connus, mais le Covid long élargit le champ des personnes que le SarsCov-2 peut sacrément embêter. L’autogestion sanitaire que nous avons conçue dans mon espace de travail partagé ne prémunit pas mes camarades d’être infectés et de développer une forme persistante, même si la vaccination en divise par deux le risque. Chacun d'entre nous en a conscience, mais je n’aimerais pas que mon espace en soit à l’origine. Toutefois, nous avons pu trouver un compromis, car nous sommes au quotidien peu nombreux : dans un établissement recevant un grand nombre de personnes, ce type d’autogestion serait inapplicable. </span></div></span></span></div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-family: inherit;"><b>« Mais si tu as peur, tu n’as qu’à le porter ton masque. »</b> Voilà une phrase que l’on me balance et qui me met hors de moi, ces derniers temps. Déjà parce que ce n’est pas « mon » masque. Le masque n’est pas un doudou, mais un équipement de protection principalement à destination des autres. La propension à psychologiser ceux qui souhaiteraient une prise en compte des personnes vulnérables ne sert finalement qu’un but, se mariant parfaitement avec le libéralisme : éviter la mise en œuvre d'investissements collectifs pour la qualité de l’air. Au-delà même du Covid, cette pandémie nous rappelle que comme l’eau, l’air est un bien collectif précieux. « <i>Nous nous attendons à avoir de l’eau propre au robinet, et des aliments propres et sûrs au supermarché. De la même manière, nous devrions pouvoir compter sur un air propre dans nos bâtiments et dans tous les espaces partagés</i> » </span></span>énonce Lidia Morawska, physicienne, dans une tribune publiée dans le New-York Times le 13 mai 2021. </div><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;">Alors oui, j’ai peur. J’ai peur que l’individualisme l’emporte. J’ai peur que ce soit déjà le cas, quand je vais dans les salles de spectacle ces derniers jours : lorsqu’aucun message ne signale en début de séance que le masque reste recommandé, lorsque nous sommes 5 à porter un masque dans une salle de 150 personnes, lorsque d’autres spectateurs vocifèrent dans mon dos « C’est plus obligatoire ! Les gens ont peur ! Et tu crois qu’ils le portent sous la couette ? » Oui, j’ai peur de cette petite musique excluante. </span></div></span></span></div><div><span style="font-family: inherit;"><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><b>Sources</b> : </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">Qui sont les personnes vulnérables face au Covid ? <a href="https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15152"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15152</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">Filtration des masques de protection respiratoires : <a href="https://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">La contamination par aérosols, voie principale de transmission du Covid : <a href="https://ducotedelascience.org/3937-2/"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://ducotedelascience.org/3937-2/</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">Obligation d’accessibilité pour les Etablissements recevant du public : <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/accessibilite-des-etablissements-recevant-du-public"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.ecologie.gouv.fr/accessibilite-des-etablissements-recevant-du-public</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">Qu’est-ce que le Covid long ? <a href="https://www.ameli.fr/essonne/assure/covid-19/symptomes-gestes-barrieres-cas-contact-et-isolement/covid-long-symptomes-prolonges-covid-19"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.ameli.fr/essonne/assure/covid-19/symptomes-gestes-barrieres-cas-contact-et-isolement/covid-long-symptomes-prolonges-covid-19</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">
Qui est touché par le Covid long ? <a href="https://www.franceinter.fr/le-profil-type-du-covid-long-est-une-femme-active-sans-comorbidite-ni-surpoids"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.franceinter.fr/le-profil-type-du-covid-long-est-une-femme-active-sans-comorbidite-ni-surpoids</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">
4 facteurs de risque pour le Covid long : <a href="https://www.lematin.ch/story/quatre-facteurs-qui-favoriseraient-le-risque-davoir-un-covid-long-698796922187"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.lematin.ch/story/quatre-facteurs-qui-favoriseraient-le-risque-davoir-un-covid-long-698796922187</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">
Vaccination et Covid long : <a href="https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-la-vaccination-divise-par-deux-le-risque-de-covid-long_157312"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-la-vaccination-divise-par-deux-le-risque-de-covid-long_157312</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">
Association de patients en Covid long : <a href="https://www.apresj20.fr"><span style="-webkit-font-kerning: none;">https://www.apresj20.fr</span></a> </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><b><br /></b></span></span></div><div><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><b>Tribunes pour une santé solidaire :</b></span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><br /></span></span></div><div><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">Amélioration de la qualité de l’air, un appel de scientifiques :</span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none; text-decoration: underline;"><a href="https://www.nytimes.com/live/2021/05/13/world/covid-vaccine-coronavirus-cases/scientists-urge-workplaces-to-improve-air-quality-in-the-wake-of-the-pandemic">https://www.nytimes.com/live/2021/05/13/world/covid-vaccine-coronavirus-cases/scientists-urge-workplaces-to-improve-air-quality-in-the-wake-of-the-pandemic</a></span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><br /></span></span></div><div><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">Collectif Zéro Covid Solidaire :</span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;">Faisons front pour construire l’autodéfense sanitaire et exiger des mesures solidaires </span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none; text-decoration: underline;"><a href="https://zero-covid.wixsite.com/accueil/post/faisons-front-pour-construire-l-autod%C3%A9fense-sanitaire-et-exiger-des-mesures-solidaires">https://zero-covid.wixsite.com/accueil/post/faisons-front-pour-construire-l-autodéfense-sanitaire-et-exiger-des-mesures-solidaires</a></span></span></div><div><span style="font-family: inherit;"><u><br /></u><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"><i>Alors, on te voit plus aux soirées ?</i> Pour une santé communautaire.</span><br /><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none; text-decoration: underline;"><a href="https://paris-luttes.info/alors-on-te-voit-plus-aux-soirees-15592">https://paris-luttes.info/alors-on-te-voit-plus-aux-soirees-15592</a></span><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"> </span><br /></span></div>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span></span></p>
<p style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: "Helvetica Neue"; font-size: 11px; font-stretch: normal; line-height: normal; margin: 0px; min-height: 12px; text-align: justify;"><span style="-webkit-font-kerning: none; font-kerning: none;"></span><br /></p>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-9424400205946786432020-05-19T13:01:00.001+02:002020-05-19T13:01:11.458+02:00Sages comme des sauvages <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSVHqxNfDJQDhb8K2fFuSNb3i6tl8K6UF3fHifnDWr3kBnzwHa9pCJYCrvswJAui5pZgDR3IQWyy4OxglTYzgFrVsGxLGZRnKXyOCOisiD9zXQeYbI7rmLp4Daxklp5S_mhiOIfGphNSY/s1600/20200517_185211.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1229" data-original-width="1600" height="491" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSVHqxNfDJQDhb8K2fFuSNb3i6tl8K6UF3fHifnDWr3kBnzwHa9pCJYCrvswJAui5pZgDR3IQWyy4OxglTYzgFrVsGxLGZRnKXyOCOisiD9zXQeYbI7rmLp4Daxklp5S_mhiOIfGphNSY/s640/20200517_185211.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Le problème quand tu commences à connaître les plantes sauvages, c'est que si d'aventure tu as un coin à désherber dans ton <a href="https://www.babelio.com/livres/Lenoir-Petit-traite-du-jardin-punk/1061676" target="_blank">jardin punk</a>, pour planter un auvent devant une caravane par exemple, tu ne peux plus regarder avec indifférence les beaux sujets que tu arraches. </div>
<div style="text-align: justify;">
Adieu, rumex, je t'aimais bien... Adieu ortie, je t'aimais bien tu sais... On a chanté les mêmes chagrins... On a piqué les mêmes filles...</div>
<div style="text-align: justify;">
Adieu plantain tu vas mourir... C'est dur de mourir au printemps, je sais... Mais tu pars aux fleurs la paix dans l'âme... tu rejoindras la menthe, la mauve, le fenouil fou et la chélidoine... </div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-43229009197669036642019-02-17T20:24:00.000+01:002019-02-17T20:24:41.472+01:00Contes de la rue Brossard<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitrUmX1yxkytI2L7dwiWplczzntA3zYEtG9_L1hyphenhyphenmQBJkKEYETMVcQPFL_LJ1XRTsDhrmlKMTRFVMt7e1HMLS6omvW1jf-ovAPxz7ipmOmPN2VOXA9BBgT-NlHwKWANnUh-_wVsshVxNs/s1600/20190217_182611.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitrUmX1yxkytI2L7dwiWplczzntA3zYEtG9_L1hyphenhyphenmQBJkKEYETMVcQPFL_LJ1XRTsDhrmlKMTRFVMt7e1HMLS6omvW1jf-ovAPxz7ipmOmPN2VOXA9BBgT-NlHwKWANnUh-_wVsshVxNs/s640/20190217_182611.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
Il était une fois, une boîte.</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgs5pKngNnO9MoIpt6IiPatD6NfzDMZerxZcuBEkIKL4X2WSGI8G9rbEAA1eGzHapVp9c3iz0xFC_3y0jekOGVI9LQnTrJxxPfZv-nUgJf5aLNXGVdRkQ3hLjaf5TCPCnbHXuN-C9NQb8/s1600/20190217_182621.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgs5pKngNnO9MoIpt6IiPatD6NfzDMZerxZcuBEkIKL4X2WSGI8G9rbEAA1eGzHapVp9c3iz0xFC_3y0jekOGVI9LQnTrJxxPfZv-nUgJf5aLNXGVdRkQ3hLjaf5TCPCnbHXuN-C9NQb8/s640/20190217_182621.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
Une ouverture vers l'intérieur qui est encore dehors.</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6CObl7iIfTdNBPpSiPhvdRakFWAwc2s9SIlkDz2RkDo4G1xQnJvHISLJtCiCJSvDiFq_AzsGjRnZn35Pvy1Iy3pqSdQLc7a8DZbGN9WE2xHKM_qD7wWxid61Q4OCR3Lyec5xM8ke7cQw/s1600/20190217_182633.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6CObl7iIfTdNBPpSiPhvdRakFWAwc2s9SIlkDz2RkDo4G1xQnJvHISLJtCiCJSvDiFq_AzsGjRnZn35Pvy1Iy3pqSdQLc7a8DZbGN9WE2xHKM_qD7wWxid61Q4OCR3Lyec5xM8ke7cQw/s640/20190217_182633.jpg" width="360" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
Il était une fois, une porte magique. Pour rester éternellement à l'aube des 14 ans.</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
En attendant le collège, on scrute.</div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-15396519031391007672018-02-11T12:05:00.000+01:002018-02-11T12:05:58.163+01:00L'épaisseur des souvenirs <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLTdRjn_p0FrpBksAmsJp3POcx6XboGh0v4I4e4CPXxjo_4QEVXyr1Vm6AU1VtzM-HEWmLYEVt3TGomUj0qvF6TCRHNF6orJ8xCjE_5e4QFvR7qCZxxDiBdH8UWh7HQUYz5Ac9gtA2oC0/s1600/20180207_045249.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLTdRjn_p0FrpBksAmsJp3POcx6XboGh0v4I4e4CPXxjo_4QEVXyr1Vm6AU1VtzM-HEWmLYEVt3TGomUj0qvF6TCRHNF6orJ8xCjE_5e4QFvR7qCZxxDiBdH8UWh7HQUYz5Ac9gtA2oC0/s640/20180207_045249.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Autoroute A10, 7 février 2018, 5 heures</i></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il en va de la neige comme des instants vécus : ils fondent. Certains restent pourtant plus longtemps en mémoire, comme plongés dans un bain d'arrêt dont la nature change au fil des saisons humaines. Inscriptions depuis le fond des âges pour transmettre, rassembler, conserver, agents fixateurs lancés dans une course contre le temps. <a href="https://www.franceculture.fr/histoire/sur-les-parois-des-grottes-lart-du-paleolithique-en-trois-mouvements" target="_blank">Peintures rupestres</a>, <a href="https://www.breteau-photographe.com/galeries-de-photographies/les-alpes/les-gravures-rupestres-des-alpes/gravures-berger-en-noir-et-blanc-dans-les-alpes" target="_blank">graffitis de transhumance</a>, <a href="http://journals.openedition.org/conflits/18781" target="_blank">fresques recouvrant tout un village</a>, <a href="http://www.starsky.fr/?m=201707" target="_blank">playlist d'été</a>, <a href="http://imagesociale.fr/3837" target="_blank">photographies et films vernaculaires</a>, billets sur les blogs ou les réseaux sociaux, pages de journal intime, <a href="http://expositions.bnf.fr/chine/arret/1/indexAvant.htm" target="_blank">respirations graphiques en pleine conscience</a> produisent de l'épaisseur et prolongent ce qui devrait disparaître. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En regardant cette neige tomber sur la voiture qui ramenait notre petite équipe de documentaristes d'Angers à Paris, en patientant dans cette station service entre la Ferté Bernard et Luigny, attendant que les camions en portefeuille cessent de déraper et que les naufragés médusés dégèlent, je me suis souvenue que l'écriture me manquait. </div>
<br />Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-78489086926164077152016-08-13T23:12:00.002+02:002016-08-13T23:19:31.600+02:00Mon Essonne - Des bois dont on sculpte les rêves<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaxks8XW659uGuISiqGMHDosZdIGdx1yL6KTWcFb8kmcvgnT5-eCOww-m55qCtsuM93Hr_4PcWHoviI6QwFnxWK2CxvvEitmzE_hMyaO78RHIWre5nRX9ctbv72dTS-n6engVJjXodXYw/s1600/20160602_Photo_Terrain_01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaxks8XW659uGuISiqGMHDosZdIGdx1yL6KTWcFb8kmcvgnT5-eCOww-m55qCtsuM93Hr_4PcWHoviI6QwFnxWK2CxvvEitmzE_hMyaO78RHIWre5nRX9ctbv72dTS-n6engVJjXodXYw/s400/20160602_Photo_Terrain_01.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
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<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Quand j’ai eu deux ans, ma mère a
dû retourner travailler en Essonne. Elle était éducatrice au centre d’accueil de la DDASS de
Brétigny-sur-Orge, avant de rencontrer mon père et de faire un enfant. Nous habitions alors un petit village du Limousin, il n’y avait
pas de téléphone portable ni d’Internet, nous n’avions pas la télévision à la
maison et je crois que le gros téléphone à cadran tournant n’a rejoint notre
foyer que quelques années plus tard. Ma maman était de garde environ un
week-end sur deux, je ne la voyais que très peu. Mes parents correspondaient
par missives et il y avait toujours à mon intention une carte postale ou un
dessin, avec certains des mots écrits en majuscules pour que je reconnaisse les
lettres. J’ai su lire à quatre ans et demi, entre les « Emilie » de
Domitille de Pressensé et les cartes postales de ma mère. Mon père était
instituteur et aux vacances scolaires de la belle saison, nous rejoignions l’Essonne,
en logeant dans ce qui était à l’époque le camping des Roches, à Saint-Chéron.
C’est aujourd’hui un luxueux hôtel de plein air à 3 ou 4 étoiles, mais au début
des années 1980 il était, quoiqu’immense, plutôt modeste dans ses aménagements, surtout
hors saison. Parfois une cousine éloignée nous rejoignait, donnant à ces drôles
de vacances un goût de famille recomposée. J’allais voir ma mère sur son lieu
de travail, cette maison mystérieuse qui me tenait éloignée d’elle. On m’expliquait
que les enfants d'ici n’avaient plus de parents, et que j’avais de
la chance d’avoir un papa qui veillait sur moi et une maman vivante, même à 400
kilomètres. Je m’en contentais mais cela ne me redonnait pas l’appétit.
Etrangement, ce sont uniquement des scènes de cuisine dont je me souviens dans
ce foyer : ma mère organisant des agapes et des goûters pour tous ces
enfants dont j’étais un peu jalouse, même si je n’en avais pas le droit. Je me
souviens d’une grande d’au moins 9 ans, cheveux bruns, raides et longs, qui
trouvait que le rôti ressemblait à une grotte. Une bataille de crème Chantilly.
De grands bancs de bois dans la salle commune. Et le camping des Roches, où
flottait dans la piscine de la salade – c’est ma cousine qui le disait, cela
devait forcément être vrai. Un ballon qui sentait la fraise. Les immenses
arbres dont je goûtais la sève et les petites feuilles tendres. Entre deux et
cinq ans, ce ne sont que des bribes mais elles sont encore bien présentes dans
ma mémoire. L’Essonne n’a jamais été une banlieue de Paris, dans mon esprit de
petite fille. C’était une autre campagne que celle du Limousin, où poussaient
de grands arbres et où travaillait ma mère. Ces frênes, noisetiers, chênes et
pins ont dû lancer quelques graines au creux de mon être. Je les retrouve
aujourd’hui avec ma famille – mon amour et mes deux enfants de deux ans et
quatre ans – et nous habitons à notre tour dans un camping essonnien en
attendant la construction de notre maison en bois dans la vallée de la Juine.
Un village voisin de celui prévu au départ, un autre terrain encore plus beau
et plus grand, avec des aulnes, des noyers et des pruniers.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L'Essonne n'en avait pas fini avec moi. </div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-52397019429862099022015-08-07T13:08:00.000+02:002015-08-07T13:12:28.319+02:00Faire vivre le rêve (2)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7vosdN2mtmgNKlYCexLvlmPKTqZHE7mhNIPdY_iYbpkhFhnAhbLA1qh8jqozBWjstpdaaTsAdM9W0E572PCBuym4pBuGKVcTXvSR5UW8YC3RA95wac4fml-p7wPWAu5eQksI9W3wFj5c/s1600/PCMI07+-+Copie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7vosdN2mtmgNKlYCexLvlmPKTqZHE7mhNIPdY_iYbpkhFhnAhbLA1qh8jqozBWjstpdaaTsAdM9W0E572PCBuym4pBuGKVcTXvSR5UW8YC3RA95wac4fml-p7wPWAu5eQksI9W3wFj5c/s400/PCMI07+-+Copie.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Permis de construire : photographies de l'environnement proche... <br />
et un gros point d'interrogation !</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Rien sur le blog depuis le mois d'avril, mais pourquoi donc ? Notre famille, dans sa quête d'une vie au grand air et d'une maison en bois, multiplie les péripéties, les rencontres merveilleuses comme les mésaventures administratives. C'est pourquoi nous nous étions donnés un mot d'ordre : motus et bouche cousue jusqu'à l'obtention du permis de construire ! Mais pour mémoire, voici un petit résumé de ce qu'il s'est passé durant ces trois derniers mois...<br />
<br />
<h3>
Tombés en amour pour ce territoire et ses habitants </h3>
A la fin du mois d'avril, en suivant de liens en liens la piste herbeuse et hypertexte du Web (comme au bon vieux temps, en somme, lorsque <a href="http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2015/07/internet-le-jour-dapres.html" target="_blank">le règne du <i>like</i> n'avait pas encore tué le lien</a>, lorsque l'on conversait dans les commentaires de blog, sans Facebook ni followers affichés comme un pin's à la boutonnière) (mais je m'égare !), j'ai découvert puis contacté via leur blog une famille installée au sein d'une belle maison en bois, dans un autre hameau de la commune où nous projetons de vivre.<br />
<blockquote class="tr_bq">
Bonjour A* et A* ! <br />
<br />
Je vous découvre via un autre blog sur
l'habitat groupé (...) et il se trouve que nous avons un projet
bien avancé de maison écologique en bois (compromis sur le terrain,
dépôt de PC, constructeur choisi) dans la même commune que vous ! Et le
plus incroyable est que nous avions visité un terrain presque jusqu'à
côté de chez vous (je reconnais votre maison) avant de nous orienter
vers un autre terrain (...).<br />
Voici notre blog : <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/" target="_blank">http://takuhertz.blogspot.fr/</a><br />
Nous serons aussi en toilettes sèches et phytoépuration.<br />
Je suis ravie que vous habitiez pas loin de notre futur chez nous !<br />
J'essaie de vous contacter via Google + pour quelques questions sur les ABF !<br />
A très bientôt j'espère !
</blockquote>
Je reçois une réponse dans l'heure qui suit :<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div>
Bonjour,</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Nous voilà ravis de toutes ces
bonnes nouvelles! Vous pouvez passer quand vous voulez, on essaiera de
vous renseigner si on peut. Où est votre terrain?</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Cordialement,<br />
<br />
A* et A* </div>
</blockquote>
<div>
Et nous voilà partis à la découverte de cette petite famille, avec une proximité d'intérêts et d'émotions immédiate, le genre de rencontres qui rappelle la spontanéité de l'enfance et qui fait chaud au coeur. Drôles, francs, généreux, ils nous ont ouvert les portes de leur maison, apporté des conseils, présenté à leurs amis... Un réseau se dessine, fait de passionnés de la nature et du bel ouvrage, les pieds dans l'herbe et la tête dans les étoiles (oui, on voit les étoiles dans cette vallée !) Nous avons également profité du festival de clôture de la saison culturelle de la commune, et goûté à la richesse du tissu associatif local.</div>
<div>
<br /></div>
<h3>
Tombés sur un os !</h3>
Mais, car il y a un gros MAIS dans ce périple... notre permis de construire est en difficulté, en passe d'être refusé car l'architecte des bâtiments de France en charge du respect de l'harmonie paysagère de la commune refuse l'usage du bardage en bois pour les façades, quand le terrain est dégagé et bordé de maisons en pierre/enduit. Il existe pourtant une maison en bois dans le hameau, à une rue de la nôtre... Nous n'en dirons pas davantage pour le moment, le dossier étant toujours en cours d'instruction. Nous soulignerons juste que nous avons été très mal reçus, que notre projet a été dénigré et notre petite maison jugée "pauvrette" (trop compacte, trop classique, pas assez de "décrochés") par ces services. S'ils savaient que notre idée originelle était celle de la Tiny House !<br />
<br />
<h3>
Des projets plein la tête, malgré l'adversité</h3>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Malgré la déception, nous ne nous arrêterons pas à cette galéjade : nous envisageons toutes les possibilités pour sortir de l'ornière. Là encore, nous raconterons ces aventures une fois que cette épreuve sera passée. De mon côté, j'ai également un projet d'activité économique locale et je rencontre la communauté de communes au mois de septembre à ce sujet. Quoi qu'il arrive, nous débarquerons dans la vallée à l'été 2016 !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le onzième billet sur notre projet d'habitat familial écologique.
Retrouvez les autres billets ici :
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">Le mouvement Tiny Houses </a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/01/changement-de-programme-sur-un-meme.html" target="_blank">Changement de programme (sur un même chemin)</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/02/un-lieu-ou-vivre-le-terrain.html" target="_blank">Un lieu où vivre : le terrain</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/03/creer-lespace-la-conception.html" target="_blank">Créer l'espace : la conception bioclimatique</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/03/materiaux-de-construction-le-vrai-faux.html" target="_blank">Matériaux de construction : le vrai / faux du bois </a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/04/recyclage-surcyclage-et-recup-comment.html" target="_blank">Recyclage, surcyclage et récup' : comment meubler une maison </a>? </span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/04/maison-en-bois-accessible-tous.html" target="_blank">- Maison en bois : accessible à tous ? </a></span></span></div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-47622752604274356702015-04-06T23:58:00.001+02:002015-04-07T00:17:32.744+02:00Recyclage, surcyclage et récup' : comment meubler une maison ?<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNz5wYZKzNiZWDFnnCUG_gH56I59l0gQEkJ7YIWUr4giM-h8dzEcnX9Hi1Dlsw28QXJTT4J2VfjS9SCCvCdDYAya9gfZwVM61xWkWcNGWSSA1EHnEaeCaAdTWDqDpD9H0seyqcIqyCrfk/s1600/Cradle_to_Cradle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNz5wYZKzNiZWDFnnCUG_gH56I59l0gQEkJ7YIWUr4giM-h8dzEcnX9Hi1Dlsw28QXJTT4J2VfjS9SCCvCdDYAya9gfZwVM61xWkWcNGWSSA1EHnEaeCaAdTWDqDpD9H0seyqcIqyCrfk/s1600/Cradle_to_Cradle.jpg" height="320" width="235" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">William McDonough et Michael Braungart, <br />
<i>Cradle to cradle, Créer et recycler à l'infini</i>, <br />
Editions Alternatives, 2002</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La maison n'est pas encore construite que nous songeons déjà à la meubler. Dans le projet initial, une <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">Tiny House</a>, il fallait penser à se délester, à désencombrer, à vivre avec l'essentiel. Avec cette nouvelle configuration, plus classique, nous tenterons de rester dans la même perspective. <i>Exit</i> l'accumulation d'objets tous plus inutiles les uns que les autres, les doublons, les "on garde, on ne sait jamais, ça pourrait servir". Et pour cela, point n'est besoin d'attendre la pose du premier pan de mur : on commence aujourd'hui. On trie, on donne, on revend, on fait entrer les objets dans le cycle d'une nouvelle vie... Et comme la nature a horreur du vide, on essaie de remettre du sens dans ceux qui franchiront le pas de notre porte.<br />
<h4>
Recyclage, récupération, surcyclage, de la palette à la tablette bien chouette </h4>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Le livre fondateur de l'économie circulaire, <i>Cradle to Cradle</i>, (du berceau au berceau, par opposition à l'expression "du berceau à la tombe") propose non pas de mesurer l'impact
environnemental d'un produit de sa fabrication à son élimination (du
berceau à la tombe, donc) mais de repenser cette production dans un cycle fermé où le produit en fin de vie devient lui-même
ressource pour une réutilisation. </div>
<ul>
<li>Dans <b>le recyclage</b>, les matériaux d'un objet sont récupérés pour être "sous-cyclés", transformés en matière première. C'est le cas par exemple des emballages en cartons ou des journaux, qui redeviendront du papier. (Objet > Matériau)</li>
<li>Dans <b>la récupération</b>, ou réutilisation, un objet connaît une deuxième vie tel qu'en lui même. C'est le cas des habits de bébés passés de main en main, que plusieurs petits porteront. <br />(Objet = Objet)</li>
<li>Dans <b>le "sur-cyclage"</b>, l'objet est amélioré, transformé en produits de qualité ou d'utilité supérieure. (Objet < Objet) </li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
Un exemple de ce "sur-cyclage" que nous suivons de près est la réutilisation de palettes. En les choisissant avec soin <a href="http://www.espritcabane.com/bricolage/fabriquer/quelles-palettes-pour-fabriquer-des-meubles/" target="_blank">en fonction de leur marquage</a>, il est possible de les transformer, que dis-je, de les magnifier !</div>
<div style="text-align: justify;">
On passe donc de ce type d'objet :</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiREnxQXlCD7v2PTdOBKjeeVYDSrmoKvgDf95EjH__T1-qrgYIMSRWuH0GoL486HLYsLPu5WplEp7oIZ2dOSupsrStguG5ub3kB4vgFpcXh5hjDvElJoMLl7XmrpXj8DWX-9s1rj9HO3g8/s1600/Palette.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiREnxQXlCD7v2PTdOBKjeeVYDSrmoKvgDf95EjH__T1-qrgYIMSRWuH0GoL486HLYsLPu5WplEp7oIZ2dOSupsrStguG5ub3kB4vgFpcXh5hjDvElJoMLl7XmrpXj8DWX-9s1rj9HO3g8/s1600/Palette.jpg" height="172" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
à ces <i>siouperbes </i>meubles de jardin :</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNPMpoPWiIIZuQCahHrJFxf7p2myFiKLgnP1Qxx_JPOC7uTYM7Izryc5rT5Sq0jJAqmv-Yq_Cb2LyZPkost0alh6qkXSv87HSVnYswNgOq0vuL8E-f0aHf_0V05no5fNW2mvtVKG9tzh0/s1600/OutdoorBench_6898-600x450.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNPMpoPWiIIZuQCahHrJFxf7p2myFiKLgnP1Qxx_JPOC7uTYM7Izryc5rT5Sq0jJAqmv-Yq_Cb2LyZPkost0alh6qkXSv87HSVnYswNgOq0vuL8E-f0aHf_0V05no5fNW2mvtVKG9tzh0/s1600/OutdoorBench_6898-600x450.jpg" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mobilier de jardin en bois de palettes, <br />
<a href="http://www.1001pallets.com/2014/05/complete-pallet-garden-set/">http://www.1001pallets.com/2014/05/complete-pallet-garden-set/</a> </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
<b>Tadaaam ! Up-cycling !</b></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Bon, pour arriver à ce résultat, il va falloir se sortir les doigts de la scie-sabre. Et se documenter sur les plateformes de joyeux bricoleurs engagés dans cet univers de la production collaborative. En vrac et en planchettes, voici quelques pistes : </div>
<ul>
<li>Chez <a href="http://www.1001pallets.com/" target="_blank">1001 Pallets</a>, tu refais ton mobilier du sol au plafond avec des palettes. Et sur <a href="http://www.1001pallets.com/pallet-ideas-send-us/" target="_blank">cette page</a>, tu peux proposer ton œuvre. Plus de 267 000 fans sur Facebook, ça en fait du monde qui rêve de débiter du p'tit bois !</li>
<li>Francophone, plus pépère, plus brico-casto, tu as <a href="http://www.espritcabane.com/idees/bricolage/fabriquer/" target="_blank">Esprit Cabane</a> qui propose plans et idées pour fabriquer ses meubles. Immanquablement, tu tomberas sur quelques palettes. </li>
<li>Chez <a href="http://www.woodself.com/fr/" target="_blank">Woodself</a>, on parle aussi français, et tu peux trouver quelques plans super sympas pour faire une table de pique-nique, un bac à compost, une armoire, un abri en bois... </li>
<li style="text-align: justify;">L'association <a href="http://www.asso-entropie.fr/fr/design-libre/notices/" target="_blank">Entropie</a>, à Grenoble, propose des notices de fabrication et organise des ateliers pour réveiller le bricoleur et le transformateur du quotidien qui sommeille en toi. J'y retrouve une ancienne connaissance de ma vie Lyonnaise, <a href="http://dodelinartpublic.free.fr/" target="_blank">artiste plasticienne</a> qui réveillait les rues et les consciences, et cela ne m'étonne pas ! :)</li>
<li style="text-align: justify;"> Alors là ça ne rigole pas, chez <a href="https://www.opendesk.cc/" target="_blank">Opendesk</a> c'est le monde du design "open source" au service de l'open-space et des bureaux. Des tables et des chaises à fabriquer toi-même qui te passeront pour toujours l'envie d'aller chez Ikéa.</li>
<li style="text-align: justify;">Tiens, à propos du Suédois, si tu ne sais pas quoi faire pour embellir tes Kallax (Ex-Expedit), Billy et autres Besta, tu trouveras un millier d'idées plus farfelues les unes que les autres chez <a href="http://www.ikeahackers.net/" target="_blank">Ikéa Hackers</a>, le site collaboratif anglophone pour la transformation des meubles du magasin jaune et bleu aux saucisses pourries. </li>
<li style="text-align: justify;">En français, le même principe chez <a href="http://www.bidouillesikea.com/" target="_blank">Ikéa Bidouilles</a>. Là aussi tu peux proposer tes réalisations à la grande cause de la connaissance collective. (Attention, les taches de régurgitos du petit dernier ne comptent pas comme up-cycling !) </li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
Un monde s'ouvre à nous, et comme on ne se refait pas, ça me fait réfléchir. Liste non exhaustive de quelques recherches à suivre : </div>
<ul>
<li>Sur la culture de la réparation, du recyclage, de la réaffectation, voir <b>Felipe Fonseca</b> et sa pensée de la "<a href="http://www.makery.info/2015/03/31/gambiarra-la-culture-de-la-reparation/" target="_blank">culture maker</a>", issue d'années de pratique au sein du réseau MetaReciclagem au Brésil ans le début des années 2000. Ce bidouilleur d'ordinateurs mis au rebut nous livre sa vision désenchantée de la "récupération" du mouvement (c'est un comble, pour un mouvement de recyclage !) par l'industrie traditionnelle. </li>
</ul>
<blockquote class="tr_bq">
<div class="chapo donthyphenate" style="text-align: justify;">
"Les produits industriels qui souffrent d’obsolescence programmée
pouvaient être réparés, puisque des armées d’amateurs allaient utiliser
l’Internet pour partager des modèles numériques de pièces de rechange.
De nouveaux types de sens et d’engagement influencés par ces approches
de l’expression culturelle et matérielle allaient se développer. Les
possibilités découlant des mouvements du logiciel libre et des hackers
allaient changer in fine l’ordre des choses."</div>
</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div class=" Hyphenator980css3hyphenate" style="text-align: justify;">
"Et pourtant… nous nous sommes
retrouvés dans un monde de geeks débutants montant des kits préfabriqués
d’imprimantes 3D, avec lesquelles de futurs designers tendance (souvent
eux-mêmes nouveaux geeks) peuvent faire fondre beaucoup de plastique –
pratiquement non recyclable – pour fabriquer des prototypes de nouveaux
produits, espérant ainsi devenir riches et célèbres. La plupart de ces
prototypes ne serviront à rien, mais leurs créateurs vont tout de même
spammer Facebook, Twitter et Instagram pour essayer de nous convaincre
qu’ils construisent notre avenir (meilleur, d’une manière que personne
ne peut préciser). Qui sait, ils seront peut-être invités à faire un «
TED Talk » ou recueillir des fonds sur Kickstarter. Ou au moins devenir
consultants pour une ONG internationale disposée à développer des «
technologies pour l’éducation ».</div>
<div style="text-align: justify;">
Et voilà comment on oublie les hackers qui se font des ampoules aux mains en s’efforçant de devenir menuisiers" </div>
</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div class="chapo donthyphenate" style="text-align: justify;">
"La culture de la réparation, en ce sens, n’est pas un simple effet
secondaire du développement des sociétés industrielles. Au contraire,
c’est l’une des rares niches distribuées et cohérentes de résistance à
la transformation de toute créativité humaine en produit quantifiable."</div>
</blockquote>
<div class="chapo donthyphenate" style="text-align: justify;">
> Moi ça me donne des frissons partout ce genre de texte !</div>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Sur les liens entre le mouvement du logiciel libre et la fabrication des objets entre pairs, lire <span itemprop="articleBody"><b>Michel Bauwens </b>(Peer to peer fondation). Notamment : </span><br /><span itemprop="articleBody">- <a href="http://p2pfoundation.net/La_crise_de_l%E2%80%99immat%C3%A9riel,_la_production_entre_pairs_%28P2P%29_et_l%E2%80%99%C3%A9conomie_%C3%A9thique_%C3%A0_venir" target="_blank">La crise de l’immatériel, la production entre pairs (P2P) et l’économie éthique à venir.</a><br />
- <a href="http://p2pfoundation.net/Le_peer_to_peer:_nouvelle_formation_sociale,_nouveau_model_civilisationnel" target="_blank">Le peer to peer: nouvelle formation sociale, nouveau model civilisationnel.</a></span><br />(Merci à Emmanuel Kessous, mon ancien directeur de post-doctorat chez Orange Labs-Sense -- comme quoi finalement toutes les époques de ma vie se retrouvent dans ce projet de baraque ! -- pour m'avoir fait découvrir cette référence via l'annonce de cet <a href="http://mshs.unice.fr/?p=4525" target="_blank">atelier</a> à la MSH de Nice).</li>
</ul>
<ul style="text-align: justify;">
<li>A suivre également les travaux en cours de <a href="https://laborange.academia.edu/JeanSamuelBeuscart/Papers" target="_blank">Jean-Samuel Beuscart</a>, également un ancien collègue chez Orange Labs, qui mène une enquête sur "<span itemprop="articleBody">les usages de la consommation
collaborative, définie comme l’échange de biens et services entre pairs,
intermédié par une nouvelle génération de plateformes en ligne (blablacar,
vide-dressing, corecyclage, drivy)." Même si la recherche de Jean-Samuel n'est pas spécifiquement centrée sur le recyclage, elle le comprend dans les usages étudiés. </span></li>
</ul>
<div class="chapo donthyphenate" style="text-align: justify;">
<h3 style="text-align: justify;">
Et alors pour la maison, on en est où ?</h3>
<div style="text-align: justify;">
Après quelques péripéties liées à la caution du prêt (les organismes de cautionnement n'aiment pas les gens qui ne sont pas en CDI), nous avons obtenu une offre de prêt spécifique à l'éco-construction par le Crédit Coopératif. Nous sommes très contents de cette offre car cette banque coopérative et solidaire correspond à nos valeurs. Le permis de construire est déposé auprès de la commune où se situe notre futur terrain, il doit obtenir l'avis des architectes des bâtiments de France, on croise les doigts !</div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le neuvième billet sur notre projet d'habitat familial écologique.
Retrouvez les autres billets ici :
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">Le mouvement Tiny Houses </a></span> </div>
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/01/changement-de-programme-sur-un-meme.html" target="_blank">Changement de programme (sur un même chemin)</a></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/02/un-lieu-ou-vivre-le-terrain.html" target="_blank">Un lieu où vivre : le terrain</a> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/03/creer-lespace-la-conception.html" target="_blank">Créer l'espace : la conception bioclimatique</a> <br />- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/03/materiaux-de-construction-le-vrai-faux.html" target="_blank">Matériaux de construction : le vrai / faux du bois </a></span><a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/03/materiaux-de-construction-le-vrai-faux.html" target="_blank"> </a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/03/materiaux-de-construction-le-vrai-faux.html" target="_blank"><br /></a></div>
<br />Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-25630042126357631592015-03-11T15:11:00.000+01:002015-03-29T22:38:33.752+02:00Créer l'espace : la conception bioclimatique<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg05NQF-ydYgxXfNuiAM4viZUcryrHNgogwsSlSTCOZCFRsA3E0r7Je0qDwkgr5Ag6wZgXNZQhbI2gZtvDjycL9MCXiaiOfAJORXPjWs4pfIo9JNfdmMV8PLBZOylISB7dyobBdrpDTDYw/s1600/Conception_bioclimatique_ouvrage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg05NQF-ydYgxXfNuiAM4viZUcryrHNgogwsSlSTCOZCFRsA3E0r7Je0qDwkgr5Ag6wZgXNZQhbI2gZtvDjycL9MCXiaiOfAJORXPjWs4pfIo9JNfdmMV8PLBZOylISB7dyobBdrpDTDYw/s1600/Conception_bioclimatique_ouvrage.jpg" height="200" width="153" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Samuel Courgey, Jean-Pierre Oliva, <br />
<i>La conception bioclimatique</i>, Editions Terre Vivante, 2009</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le choix du terrain et la conception de la maison vont souvent de pair dans une perspective écologique.</b> En effet, une bonne conception architecturale prend en compte l'environnement et se sert de ses forces et faiblesses pour optimiser la construction. Un architecte bioclimatique, en définissant l'orientation, les formes, les volumes et la répartition des pièces, saura créer un lieu de vie sain, économe et en harmonie avec l'environnement. Avec, comme toujours, quelques compromis en fonction des projets ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
L'architecture bioclimatique, qu'est-ce que c'est ?</h3>
<div style="text-align: justify;">
<i>"L'appellation bioclimatique désigne un concept architectural qui </i><i style="mso-bidi-font-style: normal;">tire le meilleur parti des conditions d'un
site et de son environnement <span style="mso-bidi-font-style: italic;">afin d’assurer
un meilleur confort et de <b>parvenir à une réduction significative de la
consommation énergétique</b>. Cela consiste souvent à revenir à des principes simples,
mais chargés de bons sens, largement délaissés depuis plusieurs décennies en
construction." </span></i><span style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">(</span></span><span style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">source</span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;"> </span></i><span style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">:</span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;"> <a href="http://mamaisonbioclimatique.blogspot.fr/">http://mamaisonbioclimatique.blogspot.fr/</a> </span></i><span style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">)</span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les principes de conception bioclimatique s'appuient sur trois axes principaux : la position et l'orientation sur le site ; le plan et les volumes adéquats ; la performance énergétique et environnementale des matériaux. </div>
<div style="text-align: justify;">
En réunissant ces principes de bon sens, il est possible de tendre vers un habitat harmonieux et passif, c'est-à-dire que la chaleur dégagée par
l’intérieur de la maison (êtres vivants, appareils électriques) et celle
apportée par l’extérieur (ensoleillement) suffit quasiment à chauffer
l’habitation. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
L'implantation et l'orientation : jeu de cache-cache avec le soleil</h4>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgOFTNtsMC1LXBfzvJYKhOIzJ4kxldBuwhqAJeq4b1fvL_3EW6otDHbbebzOxZi5P6Il5zkL5iV8dGkeLJhfW07UfKILWE3ybFS-G45QoBjN8ftIz7NAR4YsV299HD0eapg2yBGnzjX5s/s1600/Maison-Bioclimatique2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgOFTNtsMC1LXBfzvJYKhOIzJ4kxldBuwhqAJeq4b1fvL_3EW6otDHbbebzOxZi5P6Il5zkL5iV8dGkeLJhfW07UfKILWE3ybFS-G45QoBjN8ftIz7NAR4YsV299HD0eapg2yBGnzjX5s/s1600/Maison-Bioclimatique2.png" height="167" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Qui dit architecture bioclimatique dit prise en compte du soleil. Sa position, son angle et sa course, les masques solaires (végétation, relief) influent sur son rayonnement : <b>un bâtiment bioclimatique sera protégé des rayonnements trop importants tout en profitant de cette énergie gratuite lorsqu'elle s'avère nécessaire.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi, l'implantation de la maison a une importance
capitale pour pouvoir gérer les apports solaires : <b>la façade
principale sera idéalement orientée au sud</b> et pourvue de larges baies vitrées (en double vitrage), afin de capter les rayons du
soleil en hiver, de stocker leur énergie dans la masse du bâtiment et de la conserver par l'isolation thermique. <b>Au nord, il faudra au contraire
se protéger des vents</b> souvent froids et de l'absence de soleil en réduisant au
maximum les ouvertures et en limitant ainsi les déperditions thermiques. En outre, de grands arbres persistants pourront atténuer la
force des vents d'hiver et éviter qu'ils ne viennent frapper
la maison. </div>
<div style="text-align: justify;">
C'est pour cette raison que sur notre terrain nu, nous travaillerons avec une <a href="http://www.gindeko.com/about/" target="_blank">éco-paysagiste</a> afin de déterminer les essences à planter et les aménagements qui pourront être mis en œuvre dans cette perspective. </div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>A l'est et à l'ouest</b>, il est très
difficile de se protéger d'un soleil très bas sur l'horizon. La plupart des
masques solaires sont inefficaces et il faut employer les grands moyens (fermer les volets, prévoir une grande haie, etc.) De
petites ouvertures sont alors recommandées.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
La conception et les volumes </h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_ti8T3gn1_-cGiJXKRLrGSattgd3p_kziTamjtmkLrUKJ7RSQxQk4dYBdNsf1UknJ1jHhguTH7soYrcSZYcNPzyO1iU-y8f-2LFRGeUv0VRnHmu7oSYS6a_iDvKxBc1O35_miMmcZJ14/s1600/zonagebioclim.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_ti8T3gn1_-cGiJXKRLrGSattgd3p_kziTamjtmkLrUKJ7RSQxQk4dYBdNsf1UknJ1jHhguTH7soYrcSZYcNPzyO1iU-y8f-2LFRGeUv0VRnHmu7oSYS6a_iDvKxBc1O35_miMmcZJ14/s1600/zonagebioclim.jpg" height="220" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Afin de limiter les déperditions thermiques
(chaleur en hiver et fraicheur en été), il convient de
limiter les surfaces d’échange entre l’intérieur et l’extérieur.</b> La forme de la
construction doit donc être la plus compacte possible : la forme idéale d'un point de vue énergétique est la sphère, car elle enferme le plus grand volume à chauffer dans la plus petite surface en contact avec l'extérieur. A défaut, la forme cubique
reste la plus performante.</div>
<div style="text-align: justify;">
En plus d’y limiter les ouvertures vers
l’extérieur côté nord, il est également conseiller de <b>prévoir des</b> <b>espaces
tampons</b> <b>dans la partie nord de l’habitation</b> (locaux techniques, garage,
hall, cellier…) afin de ne quasiment pas avoir à chauffer ces pièces.</div>
<div style="text-align: justify;">
Les pièces de jour (coin repas, cuisine, séjour) profiteront de la lumière et du soleil si elles se trouvent entre le sud-est et le sud-ouest.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
La construction et les matériaux</h4>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.maisonsbois-bac.com/#3" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1L21jt2r4zVOxI4W0r3-QEkNwYJ1YJn7M896B7-2m0cHk5HphHdHnhRS9vKAm3322aB8_yXmvt2kfzoZl6U-3ESAHdS5fkoGOlSw_jUdfu90MIT4bz8YN0D6Nuc-vG0819qA9Z4e_ZKA/s1600/COUPE.jpg" height="226" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Coupe et matériaux d'isolation de notre future maison</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
L'efficacité des étapes précédentes est confirmée si la construction elle-même (<b>les parois opaques et transparentes de la maison</b>) est conçue avec des matériaux répondant aux exigences du bioclimatisme.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les <b>performances hygrothermiques des murs</b> se mesurent grâce aux paramètres suivants :</div>
<ul>
<li><b>conductivité thermique</b> (propriété des matériaux à transmettre la chaleur par conduction) ;</li>
<li><b>capacité thermique</b>, ou inertie (aptitude des matériaux à stocker de la chaleur) ;</li>
<li><b>effusivité thermique</b> (rapidité des matériaux à se réchauffer) ;</li>
<li><b>diffusivité thermique</b> (capacité des matériaux à transmettre une variation de température) ;</li>
<li><b>perméabilité à la vapeur d'eau</b> (qui offre un échange naturel de vapeur d'eau entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment) ;</li>
<li><b>pourcentage de reprise d'humidité</b> (quantité d'humidité que les matériaux peuvent reprendre sans perdre leur qualité).</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
Les <b>performances des fenêtres et baies vitrées</b> sont évaluées avec : </div>
<ul>
<li>le <b>facteur solaire</b> (proportion du flux énergétique traversant le vitrage : plus il est élevé, plus le vitrage laisse passer l'énergie solaire) ;</li>
<li>le <b>coefficient de transmission thermique</b> (capacité d'un vitrage à isoler) ;</li>
<li>la <b>transmission lumineuse</b> (pourcentage de lumière visible transmise).</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
Enfin, l'enveloppe d'une construction bioclimatique est construite sans pont thermique et sans défaut d'étanchéité à l'air.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Notre maison à ossature bois</b> répondra à ces exigences, avec des murs fabriqués selon un procédé innovant (sur lequel nous reviendrons dans un prochain billet !) Ils se composent d’un parement extérieur bois, d’une lame d’air extérieure, d’une isolation fibre de bois hydrofuge exerçant la fonction de pare pluie, d’isolant ouate de cellulose insufflé l’ossature, d’un contreventement en OSB3 exempt de formaldéhyde. Concernant les parois transparentes, toutes les fenêtres et portes-fenêtres seront en double vitrage.</div>
<div style="text-align: justify;">
L'isolation thermique horizontale (sol et plafond), sera constituée, sur la dalle, d'une projection de 8 cm de mousse polyuréthane (voilà, ce sera le seul matériau non-écolo de la maison !) et dans les combles perdues, d'un épandage de 40 centimètres d’épaisseur de ouate de cellulose.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le fait que nous n'utilisions pas les combles accroît dans ce cas les performances énergétiques de la maison : moins à chauffer, moins de déperdition par le toit, on reste dans notre idée initiale d'un "petit" espace avec le plain-pied.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
Les technologies additives : murs capteurs, puits canadiens...</h4>
<div style="text-align: justify;">
<b>Un certain nombre d'innovations peut être mis en œuvre dans une maison bioclimatique</b> : des murs capteurs-accumulateurs de chaleur ; un <a href="http://pulligny38.free.fr/linotte/accueil_puits_canadien.html" target="_blank">puits canadien</a> permettant de tempérer l'air de ventilation et ainsi de le préchauffer en hiver et de le rafraîchir en été ; une façade à double peau avec une partie entièrement vitrée et une partie opaque... Autant de technologies qui trouvent leur place dans de très grandes maisons ou des bâtiments collectifs mais dont nous n'auront pas la nécessité dans notre maison de 85 mètres carrés.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
Et alors, on en est-où ? </h3>
<div style="text-align: justify;">
Nous avons signé un contrat de construction de maison individuelle (CCMI) avec une société coopérative d'artisans du Loiret (département voisin de l'Essonne où nous allons vivre) : <a href="http://www.maisonsbois-bac.com/#1" target="_blank">Maisons Bois BAC</a>, "Les artisans de l'éco-logis" (c'est bien dit ! ^^) Comme je le disais dans un précédent billet, <span class="st">à garanties équivalentes, un
constructeur local a reçu notre préférence par rapport à
un concurrent national, tout simplement pour favoriser l'économie
artisanale locale. Nous les avons en choisi pour leur fonctionnement en coopérative (les artisans sont impliqués dans le processus de construction selon une organisation horizontale, et non comme des sous-traitants), </span><span class="st">et bien évidemment, pour leurs procédés et matériaux écologiques. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<img alt="http://www.maisonsbois-bac.com/#1" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDEELVAwXRbucyAmkAgUS2Xhs_OtyqmxvzH8XCOooJJQNVssnBIQ_c_n_KoZg8Uns0xDPC7gCh_3uNQUcB6Q-qjei2fqQjnlzB65hL5EvCxOH1rQqkZ6cBAt_CGSakJRxNAn4B05Jh8ec/s1600/logo_bac.gif" /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwc7_svYk5rFmtMoZuqe9GwI2Uc_bjQPV9QXtpVDGvytfkNxTuZb0IwXOWyfqQPKNY-qTqi40CysyN0ddHyTJ8NCI1YHp4xMXQP2bFu5636DmQxaN2PSQauYmu4K2K0Yh7Q-AT3a95j8Y/s1600/logoEco-Logis-1412085726.jpg" /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les plans de notre future maison sont dessinés, la notice descriptive rédigée, l'étude de sol en vue de l'assainissement par phytoépuration est quasiment achevée. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpcQT5FtNaB2T0gXKK_wHqks2Iy2-UAi0cnQJvPrKohro4y6YB0v9wmr267chxWdXC_dKURwB_Mv2At0Dy79Xc1FIzZ8KE4U2wDK2uu5q0LWXeAbEC7vf58dFAj3g4zHzeiya4kivbzQ0/s1600/Plan_approx.jpg" height="239" width="320" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le plan approximatif de notre future maison (le plan achevé existe, bien entendu :))</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Avec les dernières mises à jour, <span class="st">la maison aura les caractéristiques suivantes :</span></div>
<ul>
<li><span class="st">85 mètres carrés, plain pied, 2 chambres ; </span></li>
<li><span class="st">Ossature bois et bardage bois ;</span></li>
<li><span class="st">Bioclimatique ;</span></li>
<li><span class="st">Pré-chauffage de l'eau par thermodynamisme (VMC simple flux) ;</span></li>
<li><span class="st">Poêle à granulés de bois ;</span></li>
<li><span class="st">Création d'une cage de Faraday (pour réduire le rayonnement électromagnétique du circuit électrique, le bois étant plus conducteur) ;</span></li>
<li><span class="st">Cuve de récupération d'eau de pluie pour utilisation extérieure ; </span></li>
<li><span class="st">Toilettes sèches ;</span></li>
<li><span class="st">Assainissement des eaux grises par phytoépuration.</span></li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
Le permis de construire sera bientôt déposé et nous sommes en bonne
voie pour obtenir un crédit immobilier spécifique à l'éco-construction
via le Crédit coopératif. Tout reste donc à faire !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le septième billet sur notre projet d'habitat familial écologique.
Retrouvez les autres billets ici :
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a>
<br />
- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">Le mouvement Tiny Houses </a> </span></div>
<span style="font-size: x-small;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">
</span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/01/changement-de-programme-sur-un-meme.html" target="_blank">Changement de programme (sur un même chemin)</a></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/02/un-lieu-ou-vivre-le-terrain.html" target="_blank">Un lieu où vivre : le terrain</a> </span> </span></div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-24222845900487025852015-02-06T17:21:00.002+01:002015-03-11T10:35:51.434+01:00Un lieu où vivre : le terrain<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ1KaXSn9-NCf0fUVjw56bhaxXEo-cOBYq1LT2FWglIIZC_aANdap5qsLGUXTuDui5V7uiHNZp7ibKdwlPoBlyVbqDBeYAgV6lpYAS-QKstCBVaC6T1p-vX0ncShx4FCnjWzcT6SwMXbs/s1600/HabitatNaturel_livre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ1KaXSn9-NCf0fUVjw56bhaxXEo-cOBYq1LT2FWglIIZC_aANdap5qsLGUXTuDui5V7uiHNZp7ibKdwlPoBlyVbqDBeYAgV6lpYAS-QKstCBVaC6T1p-vX0ncShx4FCnjWzcT6SwMXbs/s1600/HabitatNaturel_livre.jpg" height="200" width="164" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Nicolas Canzian et Irène Barja<br />
<i>Habitat naturel et écologique, une maison pour la vie</i><br />
Anagramme Editions, 2007<br />
Merci à ma maman qui nous a offert ce livre :)</td></tr>
</tbody></table>
"<i>Même s'il est toujours possible d'améliorer un lieu peu favorable à l'habitat, il est préférable de bien choisir son lieu de vie.</i>" Les auteurs de l'ouvrage <i>Habitat naturel et écologique</i>, ingénieur et naturopathe pour l'un, journaliste spécialisée dans l'environnement pour l'autre, nous ouvrent les portes de l'éco-construction <b>en privilégiant pour chaque chapitre la découverte d'un univers professionnel</b>.<br />
<div style="text-align: justify;">
Pour le choix d'un terrain, une belle part est faite à <b>la géobiologie</b>, art de l'analyse des influences de l'environnement (notamment les courants d'eau souterrains, failles géologiques, ondes liées champs magnétiques et électriques) sur le vivant. Considéré comme une pseudo-science, cet univers peut sembler totalement scabreux mais moi qui suis originaire du Limousin, terre païenne et magique, où l'on prend très au sérieux les sourciers et où même les médecins généralistes préfèrent t'envoyer chez le guérisseur du village que chez le dermatologue, j'y suis complètement perméable. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Pour choisir notre futur lieu de vie, nous avons donc mêlé réflexion rationnelle et ressenti pas du tout scientifique</b>. Voici quelques unes de ces considérations et quelques photos de notre futur terrain !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
Les critères rationnels de choix d'un lieu de vie </h3>
<div style="text-align: justify;">
A l'heure où le coût du foncier et de l'immobilier confine au délire (en face de notre actuel chez nous, une "résidence d'exception" sera bientôt en construction, pour des appartements de deux à quatre pièces : dix mille euros le mètre carré !) et où les espaces habitables sont de plus en plus denses, <b>se loger exactement à l'endroit souhaité est de plus en plus complexe</b>. Dans l'idéal, notre famille habiterait le 13è arrondissement parisien, si et seulement s'il y avait dix fois plus d'espaces verts, et si le prix du logement était acceptable. Ou bien dans la Creuse, mais avec tous les réseaux de transport et de communication nous permettant de travailler facilement, et de n'être pas trop éloignés de nos proches. On a beau tourner la question dans tous les sens, un cercle ne sera jamais carré.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Que ce soit sur le plan économique (marché immobilier), social (proximité du travail, des écoles, des amis, de la famille, des commerces) ou technique (réseaux routiers ou ferrés, électriques, téléphoniques, approvisionnement en eau...), nous avons dû réaliser un compromis, avec en première ligne notre désir de vivre davantage dehors, entourés d'espace et d'espaces verts.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce sera donc le sud de l'Essonne (encore plus au sud qu'initialement prévu, à quelques centaines de mètres du Loiret), "Ile-de-France" du point de vue des réseaux de transports en commun, cambrousse foisonnante en réalité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Concernant la construction, le compromis réalisé est le suivant : dépenser davantage sur la conception, les matériaux, la mise en oeuvre, et diminuer la superficie de la maison.</b></div>
Une autre voie que nous explorerons plus tard, dans quelques années, quand les enfants seront plus grands : mutualiser les coûts, proposer un projet collectif sur un terrain à bâtir ou une rénovation.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaZ32M-nH4mprkt8svSMHDfQ85HQOglkBOQb6V7xwAHsrr3pkW7jr_9nhNtJTWXPe6lfive3RHoIE9DyEwMlFXgcIeir18IsGW5KcUHK6OubjYotakcMc3Upmp6PU_SrgCSF8BPaxbx0c/s1600/IMG_4561.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaZ32M-nH4mprkt8svSMHDfQ85HQOglkBOQb6V7xwAHsrr3pkW7jr_9nhNtJTWXPe6lfive3RHoIE9DyEwMlFXgcIeir18IsGW5KcUHK6OubjYotakcMc3Upmp6PU_SrgCSF8BPaxbx0c/s1600/IMG_4561.JPG" height="190" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Champs de cresson : c'est ce qu'il y aura au pied de notre terrain. <br />
Comme à l'époque de cette carte postale (1920), le cresson est aujourd'hui encore ramassé à la main.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
La géobiologie et l'étude d'un lieu : comment s'en inspirer ?</h3>
<div style="text-align: justify;">
Nous n'avons pas fait appel à un géobiologue pour nous aider dans notre choix. Par contre, <b>nous nous sommes inspirés de ce qui nous semblait correspondre à la fois au bon sens et à notre ressenti</b>. Dans un deuxième temps, si le bouche à oreille fonctionne bien dans la région, nous ferons sans doute appel à un géobiologue-sourcier pour creuser un puits (comme on fait en Limousin, en somme). </div>
<div style="text-align: justify;">
L'étude d'un lieu par un géobiologue consiste en une analyse détaillée des aspects d'un lieu, favorables, neutres ou défavorables pour la vie. On pourrait comparer cet art à ce qu'est le Feng Shui pour la culture taoïste (qui ne se limite pas, comme le consumérisme actuel tendrait à le faire croire, à quelques recettes d'aménagement intérieur) : dans notre référentiel culturel, la géobiologie est l'art encore partiellement inexpliqué de l'analyse d'un site. Les géobiologues se réfèrent d'ailleurs au traité d'Hippocrate, <i>Des airs, des eaux, des lieux</i>, pour dater une première origine écrite de leur savoir-faire, transmis oralement et désormais appris au sein de fédérations professionnelles. </div>
<div style="text-align: justify;">
Petit à petit, au fur et à mesure que la science des sols, du climat et de la physique se construit, des pans de savoir mis en oeuvre par la géobiologie se confirment. <b>Il est désormais irréfutable que la qualité de l'eau, l'orientation par rapport au soleil, l'état des sols, les ondes électro-magnétiques</b> (quoique le sujet soit encore controversé, inscrit uniquement en principe de précaution) <b>constituent des préalables indispensables à la qualité de vie et à la santé.</b> Restent des ramifications que la science ne peut prouver, et que nous pouvons seulement entendre en nous (ou pas, selon notre degré de cartésianisme :) )</div>
<h4 style="text-align: justify;">
Situation, orientation, toponymie</h4>
<div style="text-align: justify;">
Une situation en creux de vallée, les pieds dans l'eau, ou au sommet d'une colline, ne donne pas la même impression ni le même climat. <b>Il s'agit là d'aspects très personnels du choix d'un lieu, sans règle absolue.</b> La brume, la lumière, le vent, la vision dégagée ou pas changent l'ambiance d'un espace mais ce qui perturbera certaines personnes en stimulera d'autres. </div>
<div style="text-align: justify;">
En termes d'orientation, un terrain orienté au sud favorisera une construction profitant pleinement des apports solaires, et une protection face aux vents dominants sera intéressante pour la performance énergétique du bâtiment. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les toponymes anciens permettent également de souligner des situations géographiques (exposition, relief, végétation, présence d'eau...), si l'on sait repérer les faux amis de l'étymologie et des légendes attachées à un lieu.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après plusieurs visites de terrains aux situations très variées, nous nous sommes arrêtés sur un hameau en légères collines (1 mètre de dénivelé sur notre terrain, juste ce qu'il faut pour la phytoépuration!), à la vue bien dégagée, exposé au sud face à la route de campagne et au nord vers les cressonnières, non loin d'une rivière (mais suffisamment loin quand même).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlZFbcHB0rVJDV3K0vph702E6EobDDMB7jIOj0m0hWSqlgudhLgbWzu8VHS5XENuRwhl_G3GP6fmHf5Cqx4Fz-5alU7BwrJ1kg1JTLYTbo9JKPYs32vGCyHVmFRFpciWqN5qlzCFUqkmo/s1600/IMG_4562.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlZFbcHB0rVJDV3K0vph702E6EobDDMB7jIOj0m0hWSqlgudhLgbWzu8VHS5XENuRwhl_G3GP6fmHf5Cqx4Fz-5alU7BwrJ1kg1JTLYTbo9JKPYs32vGCyHVmFRFpciWqN5qlzCFUqkmo/s1600/IMG_4562.JPG" height="181" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La flèche, c'est notre futur chez-nous (enfin, on croise les doigts)</td></tr>
</tbody></table>
<h4 style="text-align: justify;">
Environnement naturel</h4>
<div style="text-align: justify;">
<b>Les arbres et la végétation (ou leur absence) peuvent donner des indications sur le lieu et sa qualité.</b> Existe-t-il des différences de densité sans que rien ne le justifie ? Quels sont les éléments naturels dominants ? Là encore, les sensibilités de chacun peuvent s'exprimer. Nous avons visité plusieurs terrains au bord d'une rivière (la Juine), ce qui ravirait un grand nombre de personnes (il paraît que la Juine ne déborde jamais ^^) mais ne saurait nous correspondre au vu de notre configuration familiale (enfants en bas âge). </div>
<h4 style="text-align: justify;">
Bâti existant</h4>
<div style="text-align: justify;">
L'homme a considérablement modifié son environnement naturel à la faveur des progrès techniques. On veut voyager vite, manger de tout et tout le temps, organiser des réunions par visioconférence en 4G ? Il nous faut donc des antennes, des lignes électriques, des réseaux routiers ou ferrés, des cultures ou de l'élevage intensifs. <b>Il n'existe pas de lieu idéal mais il est prudent de ne pas cumuler la proximité avec plusieurs de ces infrastructures.</b> Nous avons particulièrement fui les lignes hautes tension et très haute tension, les transformateurs électriques, la proximité de cultures intensives et les grands axes de communication. Bon, du coup on est un peu paumés dans le bout du bout de l'Ile-de-France, mais c'est si beau... </div>
<h4 style="text-align: justify;">
Sol et sous-sol </h4>
<div style="text-align: justify;">
Nous ne sommes pas allés gratter la terre mais l'aspect du sol et la proximité des cressonnières nous ont paru de bons présages. Les auteurs de l'ouvrage <i>Habitat naturel et écologique</i> rappellent que "certains géobiologues mesurent les réseaux d'ondes électromagnétiques terrestres qui quadrillent le globe. Ils peuvent déconseiller de séjourner sur les points d'intersection de ces réseaux quand ils se superposent entre eux ou avec d'autres points singuliers (failles, cours d'eau sous-terrain, etc.)" Encore une fois, à chacun de faire avec sa sensibilité sur la question, pour notre part nous trouvons que nous avons assez à faire avec les contraintes urbanistiques (<b>la zone étant protégée, ce qui est une bonne chose, nous ne pouvons pas construire notre maison n'importe comment et n'importe où sur le terrain</b>) et celles du bioclimatisme (pour optimiser la performance énergétique du bâti). </div>
<h4 style="text-align: justify;">
L'ambiance et l'histoire d'un lieu</h4>
<div style="text-align: justify;">
Ce dernier point est sans doute le plus personnel : comment se sent-on sur un lieu ? <b>Quels sont les sentiments et sensations qui nous animent lorsque nous sommes sur place, les pieds sur terre ?</b> Il est tout à fait souhaitable de mettre à l'épreuve son futur lieu d'habitation par plusieurs visites, à différents moments de la journée. Qui mieux que soi-même peut percevoir si un lieu de vie lui convient ? Ce travail demande d'affiner sa sensibilité, d'expérimenter (marcher, courir), de faire confiance à son corps. De notre côté, nous avons également beaucoup observé nos enfants sur les différents terrains. Si "notre corps est une antenne", les enfants ont encore cette sensibilité que nous perdons peu à peu dans le fil de notre vie à cent à l'heure. Sur l'un des terrains au bord de la rivière, qui ne me plaisait pourtant guère du fait de cette proximité, notre fille de deux ans et demi était toute guillerette, et malgré sa fatigue elle avait retrouvé une énergie particulière. Sur le terrain que nous avons choisi, notre fils de quatre mois riait aux éclats... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK1gZvVslplHo-HcMgGhacrNy4TuaRyigiEzcHg2js8e_aJqUESO6HV8yEo6mjAxulc_LrtCQxqQV7Rj7Se3u5FxpyWA_kNKLia1gg8bJcobk8EJ-ztWe9KG2Dnr91A2d6cd1m7Vn-GwA/s1600/IMG_4487.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK1gZvVslplHo-HcMgGhacrNy4TuaRyigiEzcHg2js8e_aJqUESO6HV8yEo6mjAxulc_LrtCQxqQV7Rj7Se3u5FxpyWA_kNKLia1gg8bJcobk8EJ-ztWe9KG2Dnr91A2d6cd1m7Vn-GwA/s1600/IMG_4487.JPG" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le terrain en hiver. Au fond, les cressonnières.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
Et alors, on en est où ?</h3>
<div style="text-align: justify;">
Nous avons signé aujourd'hui le compromis de vente pour ce terrain. Il nous faut désormais obtenir un prêt immobilier d'un établissement bancaire et obtenir le permis de construire pour notre maison écologique. La zone dans laquelle se situe le terrain est classée "Nature et paysages protégés d'Ile-de-France" et le PLU détermine un certain nombre d'obligations stylistiques, comme l'aspect du toit ou de la façade. Nous allons devoir présenter un dossier aux Architectes des bâtiments de France pour tenter de faire accepter la façade en bois, au lieu de la pierre ou de "l'enduit gratté" exigés. Nous avons bon espoir de trouver un compromis, mais cela demandera du temps et des allers-retours. Dans le meilleur des cas, nous serons propriétaires du terrain (et du prêt) en septembre (oui oui, nous sommes bien en février ^^) Prochaines étapes : l'étude de sol (pour des fondations adaptées à la nature du terrain) et la sélection d'un constructeur parmi ceux que nous rencontrons actuellement, alliant conception écologique, localité et respect de notre budget... La route est encore longue !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le sixième billet sur notre projet d'habitat familial alternatif.</span>
<span style="font-size: x-small;">Retrouvez les autres billets ici :</span>
<br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a></span>
<br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a></span>
<br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a></span>
<br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">Le mouvement Tiny Houses </a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2015/01/changement-de-programme-sur-un-meme.html" target="_blank">Changement de programme (sur un même chemin)</a> </span></div>
<br />
<br />Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-34997066662002533702015-01-29T21:33:00.000+01:002015-01-29T21:38:45.407+01:00Changement de programme (sur un même chemin)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJpRdjeMIcLEtf02ixhH3ZDvN5Sp2SsOq1ix9tpMsqq1bW_T_FxKGo3nb_jc2N-BH9cplQbRHF9zS0y8bCA8bM4bZyncg7-sxppCnIaclRggPG_DoMMkccYd45w9tKCfZwH5Y3Dh2-f9w/s1600/MaisonBio.jpg.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJpRdjeMIcLEtf02ixhH3ZDvN5Sp2SsOq1ix9tpMsqq1bW_T_FxKGo3nb_jc2N-BH9cplQbRHF9zS0y8bCA8bM4bZyncg7-sxppCnIaclRggPG_DoMMkccYd45w9tKCfZwH5Y3Dh2-f9w/s1600/MaisonBio.jpg.jpg" height="268" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La Maison Ecologique, n°58 - septembre 2010<br />
Passerelle Eco n°55 - Hiver de l'an 15<br />
Vivre la simplicité volontaire, histoires et témoignages, Cédric Biagini et Pierre Thiesset (coord.), L'échappée / Le pas de côté, 2014</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et l'hiver vint, avec son flot d'éternuements et de fièvres infantiles, deux gamins sous la couette et une réflexion sur l'espace nécessaire pour faire vivre quatre humains sous un même toit. La Tiny House nous apparut soudain telle qu'en elle-même : toute petite. Même assortie d'une yourte-salle de jeux-chambre d'amis, nous nous sommes imaginés avec les enfants malades, sans chambre à eux dans la maison principale, incertains quant au sort juridique réservé à notre campement. De <a href="http://pulse.edf.com/fr/une-maison-construite-en-quatre-jours?gclid=CLWE5I6vucMCFUPJtAod1DAAGg" target="_blank">liens</a> en <a href="http://www.habitat-humanisme.org/%C3%AEle-de-france/la-maison-qui-d%C3%A9m%C3%A9nage" target="_blank">liens</a>, en creusant la question des maisons modestes, écologiques et modulables, nous avons changé de programme. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
"La maison écologique" et "Passerelle Eco" : recueil de pratiques inspirantes</h4>
<div style="text-align: justify;">
Une flânerie dans un kiosque à journaux nous a fait découvrir le magazine "<a href="http://www.lamaisonecologique.com/" target="_blank">La maison écologique</a>", Société coopérative ouvrière de production (Scop) fondée par Aline Martin et Yvan Saint-Jours (spécialiste de l'habitat écologique et par ailleurs impliqué dans le mouvement des Tiny Houses en France), proposant chaque mois des exemples en matière <span class="st">de construction saine, de gestion de l'eau, d'énergies renouvelables, avec une large fenêtre ouverte sur l'auto-construction. Une grande amie nous a glissé entre les mains ses anciens numéros de "<a href="http://www.passerelleco.info/" target="_blank">Passerelle Eco</a>", magazine associatif édité dans le Morvan, </span><span class="st">militant pour l'écologie pratique et les alternatives au quotidien, réseau des "écolieux" en activité et en devenir. Avec ces deux titres de presse indépendante nous entrons dans le domaine magique des maisons en bois et en paille, des "<a href="http://www.asso-entropie.fr/fr/" target="_blank">FarmLab</a>", de l'autoconstruction et du design libre, de l'économie collaborative et des idées aussi farfelues qu'un <a href="http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=489" target="_blank">lave-linge à pédale</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st">On pourrait se croire tombé dans un vortex tournant indéfiniment dans les années 1970, s'il n'y avait pas dans chacune de ces pages des idées cruciales et sans cloisonnement, tournées vers l'avenir des liens humains solidaires et des technologies appropriables, ancrées dans des expériences éprouvées : des utopies en marche ! </span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span class="st">"Habiter autrement", comment ? </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st"> Nous avons fait le point sur ce qui nous paraissait essentiel dans ce projet d'habitat : </span></div>
<ul>
<li><span class="st">Vivre le plus possible dehors, la maison comme un abri des éléments, dans l'esprit d'une cabane : vivre dans un espace intérieur limité et un vaste espace extérieur ;</span></li>
<li><span class="st">Construire ou faire construire avec des principes et matériaux écologiques ;</span></li>
<li><span class="st">Élire demeure en Ile-de-France pour rester en lien avec nos professions actuelles, qui nourrissent aussi bien notre âme que nos enfants ;</span></li>
<li><span class="st">Dépendre le moins longtemps possible d'un crédit immobilier ;</span></li>
<li><span class="st">Expérimenter des pratiques de transition énergétique et de traitement de l'eau à l'échelle d'une famille ;</span></li>
<li><span class="st">Ouvrir notre lieu de vie aux expériences de micro-auto-constructions (abri en <a href="https://vacancesaulogis.wordpress.com/" target="_blank">kerterre</a>, modules en <a href="http://blog.imprimerie-villiere.com/2012/04/bricolage-decoration-recycler-palettes/" target="_blank">palettes</a>...) et continuer de créer du lien pour un jour intégrer ou créer un lieu collectif (dans le modèle de l'<a href="http://www.terraeco.net/Habitat-partage-ou-sont-les,51559.html" target="_blank">habitat partagé</a>).</span></li>
</ul>
<h4>
<span class="st">Et concrètement, on en est où ?</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st">Après la naissance de notre deuxième enfant en octobre 2014, nous avons d'abord pris le temps de l'accueillir sereinement, en laissant en suspens nos élucubrations cabanières. Il a bien fallu trois mois pour retrouver un équilibre, repenser la vie à quatre, au creux de notre nid actuel (un appartement de 65 mètres carrés dans un petit ensemble d'immeubles de 1975, avec quelques espaces semi-collectifs extérieurs comme des jeux pour enfants, permettant de se rencontrer entre voisins).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st">Nous sommes actuellement en train de visiter des terrains dans l'extrême sud de l'Ile-de-France, en Essonne, et un hameau nous plaît particulièrement : dans la vallée de la Juine, à deux pas du Loiret, au milieu des cressonnières et des bois, à 3 kilomètres d'un chef lieu de canton pourvu d'écoles, commerces, associations, AMAP, collège, tout en restant proche des transports collectifs d'Ile-de-France. Parce qu'évidemment, il n'est pas question de construire une maison écologique pour devoir prendre deux fois plus la bagnole :)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st">Nous avons repéré et contacté plusieurs constructeurs de maisons en bois, en les sélectionnant selon leurs procédés et matériaux écologiques, leurs garanties de construction et leur localité. A garanties équivalentes, un constructeur du Loiret aura par exemple notre préférence par rapport à un confrère national, tout simplement pour favoriser l'économie artisanale locale. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st">La maison aura les caractéristiques suivantes :</span></div>
<ul>
<li><span class="st">70 mètres carrés, plain pied, 2 chambres + mezzanine sur séjour; </span></li>
<li><span class="st">Ossature bois et bardage bois ;</span></li>
<li><span class="st"><a href="http://mamaisonbioclimatique.blogspot.fr/p/une-maison-bioclimatique-cest-quoi.html" target="_blank">Bioclimatique</a> ;</span></li>
<li><span class="st">Pré-chauffage de l'eau par énergie solaire ;</span></li>
<li><span class="st">Poêle à granulés de bois ;</span></li>
<li><span class="st">Blindage des circuits électriques (pour réduire le rayonnement électromagnétique) ;</span></li>
<li><span class="st">Cuve de récupération d'eau de pluie ;<br />et surtout... </span></li>
<li><span class="st">Toilettes sèches ;</span></li>
<li><span class="st">Assainissement des eaux grises par <a href="http://www.aquatiris.fr/" target="_blank">phytoépuration</a>.</span></li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<span class="st">Ces deux derniers points nous tiennent particulièrement à coeur, la gestion des eaux usées étant un sujet si trivial qu'il en devient invisible dans notre quotidien, alors qu'il est un enjeu actuel et à venir de notre destinée collective (pour le dire crûment, on va bientôt crouler sous notre propre fange et manquer d'eau potable, si on n'essaie pas d'autres façons de faire !) Nous y reviendrons dans de prochains billets, au fil des réflexions et du chantier... A tout bientôt !</span></div>
<br />
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le cinquième billet sur notre projet d'habitat familial alternatif.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">Retrouvez les autres billets ici :</span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">Le mouvement Tiny Houses </a></span>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-5205926913084560462014-09-01T16:28:00.000+02:002014-09-01T16:42:06.099+02:00« Life is huge, live Tiny ! » : le mouvement Tiny Houses <div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyNfdK3HMtIoBXzIsmbtjpjQBzVqBRLO_FEkAWSsHeNXhJHY1DePT1PYiRf2cyytgVGqLWxJNLVTToqYlDgoZaJ7_KvhpsAiv3thTg-7_KknFIF1pXCTuE_Wltmm-Lhy0cNMKXycFGrfg/s1600/Tiny-houses-Shelter.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyNfdK3HMtIoBXzIsmbtjpjQBzVqBRLO_FEkAWSsHeNXhJHY1DePT1PYiRf2cyytgVGqLWxJNLVTToqYlDgoZaJ7_KvhpsAiv3thTg-7_KknFIF1pXCTuE_Wltmm-Lhy0cNMKXycFGrfg/s1600/Tiny-houses-Shelter.JPG" height="320" width="239" /></a></div>
<blockquote class="tr_bq">
« Even though we could afford it, we were not interested in spending our lives working to pay the mortgage until the end of time. (...) Our love of being in nature, climbing rocks and riding bikes inspired us to move away from the city. »<br />
Ophelia Kwong et Julien Lafaille, auto-constructeurs et habitants du bus Teeny Tiny Living : <a href="http://teenytinyliving.blogspot.fr/" target="_blank">http://teenytinyliving.blogspot.fr/ </a>découverts dans l'ouvrage <i>Tiny Homes on the Move</i>, par Lloyd Kahn, <a href="http://www.shelterpub.com/_thom/tinyhomesonthemovebook.html" target="_blank">Shelter Publications</a>, 2014</blockquote>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Voici à peine un mois que nous avons formé le projet d'habiter autrement et déjà s'entrouvrent des solutions concrètes. Je n'aurais jamais imaginé que le canevas de cette histoire puisse s’édifier aussi vite, avec des pistes concordant parfaitement avec notre philosophie de vie. Ce cheminement rapide est dû à une attention particulière, plus aiguë que d'habitude sur tout ce qui concerne l'habitat alternatif, la vie au grand air, les pratiques communautaires. Il est aussi le fruit d'un réseau d'amitiés : les personnes qui me sont restées proches au fil des années, quel que soit le lieu d'origine de notre rencontre, poursuivent également ces utopies pragmatiques de l' « au-dehors ».<br />
<br />
Les réseaux sociaux complètent à merveille cet entrelacement de connaissances : ainsi l'amie Manue sur Facebook, qui partage un jour la photo d'une petite maison tractée par un vélo, photo qui me conduit sur une page consacrée mouvement américain des <a href="https://www.facebook.com/TinyHouseBlog?fref=ts" target="_blank">Tiny Houses</a>. Promouvant le petit habitat se lovant aussi bien dans la nature que dans l'environnement urbain, célébrant la simplicité matérielle (obligatoire dans un si petit espace) et la liberté (ou tout du moins la liberté de se dégager rapidement de ses dettes), le phénomène, relié à la longue histoire du nomadisme et de la vie en cabane, a été initié à la fin des années 1990 par le designer <a href="http://www.fourlightshouses.com/pages/about-jay-shafer" target="_blank">Jay Shafer</a> et se développe depuis 2005 (après l'ouragan
Katrina) en se renforçant depuis la crise des subprimes de 2008.<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
L'une des originalités du travail de Jay Shafer est de concevoir des minuscules maisons roulantes (Tiny Houses on Wheels), en bois, uniquement bâties avec des matériaux écologiques et intégrant tout le confort d'une « vraie maison ». </div>
<div style="text-align: center;">
Petit tour du propriétaire avec son constructeur :</div>
<div style="text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="344" src="//www.youtube.com/embed/SbRvsWuWNUM" width="459"></iframe><br /></div>
<br />
Bien, bien, bien, me direz-vous, mais <b>quelle est la différence avec...</b><br />
<ul>
<li>...<b>une cabane ?</b> Les roues, Mesdames et Messieurs, les roues. Cette petite maison est bâtie sur un châssis de remorque routière, ce qui permet de la déplacer : utile d'un point de vue légal (en France, sauf autorisation particulière, un habitat mobile ne peut rester plus de 3 mois sur un même lieu s'il n'est lui-même relié à une résidence principale ; toutefois une maison sur roue ne nécessite pas l'obtention d'un permis de construire) et d'un point de vue pratique (si je déménage, j'emporte ma maison !)</li>
<li>...<b>une caravane ?</b> Légalement, la Tiny House est une grosse caravane. Sauf qu'elle est fabriquée en bois et qu'elle peut être entièrement autonome en énergie comme en filtration des eaux usées domestiques (ce qu'on appelle « les eaux grises », issues de la vaisselle ou de la douche ; il n'existe pas « d'eaux noires » puisque les toilettes sont des toilettes sèches !)</li>
<li>...<b>un camping-car ?</b> Comme la caravane, la Tiny House est indépendante du véhicule qui la tracte. Le camping-car, pour son côté « tout-en-un », son organisation intérieure ultra-pratique et la possibilité offerte d'y vivre en famille, était la solution que nous visions jusqu'ici. Sauf que très honnêtement, c'est moche et ça pollue : nous allions vivre dans un monde de plastique et de pétrole (et de toilettes chimiques), avec une esthétique proche des catalogues de cuisines équipées. La Tiny House nous ouvre de plus belles perspectives ! Notre projet ne comporte pas non plus d'itinérance : nous souhaitons tout simplement poser notre abri en Ile-de-France (lieu de notre travail) et pourquoi pas déménager un jour dans de plus vertes contrées (si le travail suit) (et du coup, notre maison suivra). </li>
<li>...<b>un mobil'home ?</b> Idem que pour la caravane ou le camping-car : le parti-pris esthétique et écologique est radicalement différent. De plus, s'il faut un tank pour tracter un mobil'home, une simple camionnette (et un permis BE) suffisent à déplacer une Tiny House. </li>
<li>...<b>un camion aménagé « fait maison » ?</b> J'ai participé il y a quelques années à l'aménagement d'un camion Mercedes pour le transformer en camping-car : c'est une sacrée besogne. Le résultat est le fruit du savoir-faire et de l'amour des auto-constructeurs mais il s'arrête également à leurs compétences techniques. Avec une petite famille en cours de fabrication, nous ne nous sentons pas les épaules d'un tel travail et nous ne pouvons pas non plus nous permettre de faire vivre nos minots dans une maison de guingois.</li>
<li>...<b>une roulotte ?</b> Le châssis de la Tiny House est celui d'une remorque, ce qui permet de la transporter par exemple sur l'autoroute. Le volume intérieur est également plus grand qu'une roulotte, notamment la hauteur sous plafond (ce qui compte beaucoup quand on a <i>cheum</i> mesurant 1,92 mètre).</li>
</ul>
Notre grande chance dans ce projet qui s'amorce est qu'il existe depuis 2013 une petite entreprise de construction de Tiny House en France : tout simplement nommée <a href="http://www.latinyhouse.com/" target="_blank">La Tiny House</a>, située vers le Mont-Saint-Michel, elle est portée par deux passionnés, l'un charpentier, l'autre boulanger et auto-constructeur confirmé (je vous rassure, les murs ne sont pas en pâte à pain). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans l'esprit originel de la Tiny House, c'est en effet l'auto-construction qui prime : on dessine les plans, on aménage son camion, on construit sa cabane, on se sort les doigts de la boîte-à-outils et on bâtit tout (ou presque) soi-même. Si certaines parties sont forcément confiées à des professionnels, il existe également des stages d'auto-construction à travers toute la France. Mais, comme expliqué plus haut, cela n'est pas compatible avec l'énergie dont nous disposons actuellement, avec une enfant de 2 ans et un petit à naître. Il nous fallait donc une solution « prête à rouler ». </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0F_1veCuf3DNbJbeHGtHJIXbOSWwek-6f0C-ow-tiCN1qX50iLykzvFADkPcdWEOvw_w6R3Dto7oOhSNfl9fjcHj7qLbLs3YH4gnRmJVhUzdBCBF_YyRJG2mNO8X9PW03KdibfO_UbS4/s1600/Plan-tiny-4.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0F_1veCuf3DNbJbeHGtHJIXbOSWwek-6f0C-ow-tiCN1qX50iLykzvFADkPcdWEOvw_w6R3Dto7oOhSNfl9fjcHj7qLbLs3YH4gnRmJVhUzdBCBF_YyRJG2mNO8X9PW03KdibfO_UbS4/s1600/Plan-tiny-4.png" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous pensions au départ la Tiny House hors de portée, car n'intégrant que deux couchages. Il nous était impensable de faire dormir nos petits dans une autre structure que celle où nous-mêmes dormirions. Après une étude approfondie du site Internet des bâtisseurs, nous nous sommes cependant aperçus qu'il existait une Tiny House 4 couchages (et même 5 à 6, avis aux familles nombreuses !) Révélation et projections : nous ne nous voyons plus que dans cet espace (surface totale : 19 mètres carrés, dont une mezzanine de 5,30 mètres carrés).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Côtés prix, pour une Tiny House « à finir » (c'est-à-dire uniquement sur châssis, étanche à l'air et à l'eau, sans habillage ni aménagement), il faut compter 18 000 euros. Pour une Tiny House entièrement équipée et 100 % autonome telle que nous la souhaiterions (filtres à eaux grises, panneau solaire photovoltaique, petite éolienne, batterie de stockage de l'électricité, filtre eau pure), il convient de rassembler environ 35 000 euros. Soit le prix d'un camping-car 5 places d'occasion... et bien moins que le prix d'une maison (donc un crédit à rembourser beaucoup moins long).</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Reste la question du terrain à occuper, à louer, à acheter, à partager... nous étudions actuellement plusieurs solutions (y compris l'épineux plan légal) et nous nous rendons compte combien « habiter » ne peut se départir de la question du « vivre ensemble ». Comme le soulignent Bruno Thiery et Michaël Desloges, les bâtisseurs français de la Tiny House, « <i>une Tiny House peut tout à fait être autonome en électricité, eau et gaz, et donc être installée au fond d'un bois. Toutefois l'idée qui accompagne cette minuscule maison est également
de retisser du lien social. Vivre dans une Tiny House peut être
l'occasion de rencontres, de créer des liens de voisinage... </i>»</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce sera l'occasion d'un prochain billet !<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le quatrième billet sur notre projet d'habitat familial alternatif.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">Retrouvez les autres billets ici :</span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-65468826304918590482014-08-25T14:26:00.000+02:002014-09-01T16:44:17.342+02:00Faire vivre le rêve<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJgnOk8fSFWwG1gJpS74szCuub3vcwTXypZ6skKl_Yv51pLX0pt5SuNyu9KQL3mzse4pWYKSXBHJHR9_BR3mgWQxtL-a8SMV42vn7YgMVwjYOXp6dmKfx8CM5IWqOwts_Fo6B2Z9w0KwM/s1600/Vie-en-cabane.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJgnOk8fSFWwG1gJpS74szCuub3vcwTXypZ6skKl_Yv51pLX0pt5SuNyu9KQL3mzse4pWYKSXBHJHR9_BR3mgWQxtL-a8SMV42vn7YgMVwjYOXp6dmKfx8CM5IWqOwts_Fo6B2Z9w0KwM/s1600/Vie-en-cabane.jpg" height="320" width="208" /></a></div>
<blockquote class="tr_bq">
« Chacun porte au fond de soi une image fantasmée de la cabane telle que l'enfance en a autrefois dessiné les contours. »<br />
« Habiter une esquisse mentale, y circuler sans contrainte est une chose, franchir le pas qui sépare le rêve et la réalité et réaliser le projet sans âge d'une vie de cabane que l'on portait au fond de soi en est une autre. »<br />
David Lefèvre, <i>La vie en cabane. Petit discours sur la frugalité et le retour à l'essentiel</i>, <a href="http://www.transboreal.fr/collection_librairie.php?codecoll=philosophie" target="_blank">Editions Transboréal</a>, 2013 (pp. 13 et 50) </blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Y a-t-il un « bon moment » pour un nouveau départ ou un changement de vie volontaire ? Peut-on agir rationnellement lorsqu'un tel choix se profile alors que tant de paramètres tissent leurs inconscients fils de soie ? Si l'irrationnel peut tomber plus juste qu'un chemin tout tracé, il n'en demeure pas moins déraisonnable en apparence, inconséquent, promis au désenchantement. Faire un enfant, changer de métier, déménager à l'autre bout du monde, prendre ses cliques et ses claques, tout quitter pour un ailleurs, un autrement. Le spectre de la fuite en avant : mirages et fantasmes, viscéral et irresponsable, miroir aux alouettes qui aura tôt fait de se briser en plein vol. L'entourage vient ranimer les barrières mentales qui lui sont propres, comme si le passage à la réalisation d'autrui compromettait le frêle équilibre de leurs empêchements.<br />
<br />
Je crois avoir trouvé des pistes pour se délier de ces mauvais présages.<br />
<br />
Tout d'abord, admettre l'irrationnel. Lorsque nous avons décidé d'avoir un deuxième enfant (puisque nous avons cette chance de pouvoir déterminer du « bon moment »), mon compagnon et moi admettions une foule de raisons raisonnables : un écart d'âge que nous jugions idéal avec l'aînée, une temporalité adéquate dans les existences respectives de chacun des membres de notre petite famille. Jusqu'à ce que je me rende compte, premièrement que c'était « n'importe quoi », deuxièmement qu'il n'est de raison raisonnable que pour mieux masquer le viscéral -- lui-même relié à une histoire. Il n'est pas forcément nécessaire d'aller gratter en archéologue du soi le pourquoi-du-comment de cet irrationnel (quoique je trouve cela éclairant) : savoir qu'il est là peut suffire.<br />
<br />
Ensuite, se préparer à assumer. Quel que soit le projet ou le rêve, on ne sait jamais ce qui nous attend vraiment. Des images mentales naissent, on projette et on rêve, donc. Mais ce qu'on vivra sera autre chose. Se documenter en amont, rencontrer des personnes qui ont réalisé ces mêmes rêves, lire des récits similaires, se frotter à la technique et entrer dans un nouvel univers langagier : voilà un premier réseau de sens à construire. Prévoir que cela ne puisse pas marcher comme on voudrait et imaginer des « plans B », des itinéraires bis.<br />
<br />
Enfin, faire vivre le rêve, l'alimenter comme un feu. C'est pour nous une nécessité au vu de la temporalité de ce projet de vie en cabane et en plein air <span style="font-size: x-small;">(1)</span> : le « bon moment » semble poindre à l'horizon 2017. D'ici là, mille et une petites actions nous conduiront du simple rêve à l'expression du désir réalisé. Mille et une petites démarches, comme visiter des campings ouverts à l'année, devenir incollables sur les systèmes de chauffage GPL ou repérer les marques de camping-car lors de nos balades sur l'avenue de Paris, au pied du château de Versailles. Ce blog servira alors de support réflexif, de point d'étape conversationnel (les lecteurs intéressés sont invités à commenter, on peut rebondir de liens en liens contrairement au bon vieux carnet papier) et de journal d'écriture pour les publications à venir. Une première cabane numérique, en quelque sorte.<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">(1) Avant de faire référence au refuge enfantin, l'expression "en cabane" est multiforme : dans l'Ancien Régime, la cabane est l'endroit où l'on isolait les "fous" et les marginaux ; par glissement sémantique elle est devenue la prison, "être en cabane" signifiant à présent purger une peine derrière les barreaux. En lien avec l'univers marin, "cabaner" signifie renverser, chavirer (une embarcation renversée pouvant servir d'abri, de cabane), et revêt le sens de mettre sens dessus dessous, en désordre. <br />
<br />
</span></div>
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le troisième billet sur notre projet d'habitat familial alternatif.</span>
<span style="font-size: x-small;">Retrouvez les autres billets ici :</span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a></span><span style="font-size: x-small;"><br /></span>
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a> <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank"></a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">"Life is huge, live Tiny !" : le mouvement Tiny Houses</a> </span>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-27958799348089418002014-08-22T17:19:00.000+02:002014-09-01T16:31:26.821+02:00L'aventure de proximité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5ZpnwnCfcW-GVwe6JX5MBozgQ8KwE5yEn4mLlbtDWAtPPmhmGo5405Ujj98_A3sM7M5VbQBXtmV6YrXb-5E3lstOIuV-so6-ljEV_-gtjNfZXraB1aZlADTieWrRA1B5PKe5p3rUpWik/s1600/ob_d6154d_fleuve-de-possibilites.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5ZpnwnCfcW-GVwe6JX5MBozgQ8KwE5yEn4mLlbtDWAtPPmhmGo5405Ujj98_A3sM7M5VbQBXtmV6YrXb-5E3lstOIuV-so6-ljEV_-gtjNfZXraB1aZlADTieWrRA1B5PKe5p3rUpWik/s1600/ob_d6154d_fleuve-de-possibilites.jpg" height="320" width="204" /></a></div>
<blockquote class="tr_bq">
« J'ai tendance à militer pour l'aventure de proximité. Partir au pas de sa porte pour aller agrandir son horizon tient pour moi de la simplicité, d'une évidence trop peu envisagée. Je n'ai rien trouvé de plus accessible matériellement et financièrement. »<br />
Yann Durand, Un fleuve de possibilités, <a href="http://www.atlame.fr/Atlame/Livres.html" target="_blank">Editions Atlamé</a>, 2014</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Une randonnée avec les enfants en partant de chez nous, direction Chartres par l'un des chemins de Compostelle ; quatre saisons en camping-car et en Ile-de-France : voilà le menu de nos prochaines aventures. Tout comme Yann Durand, parti rejoindre l'Atlantique et la Méditerranée à pied après l'annonce d'une maladie chronique, puis se juchant sur son stand-up paddle pour descendre la Charente jusqu'à son embouchure océanique, je n'ai jamais eu besoin de partir loin pour voyager. Mes plus vives curiosités, bien qu'émerveillée par la diversité du monde, me conduisent à ouvrir les frontières au seuil de notre quotidien. Il me faut arpenter la terre en commençant par le coin de la rue, ressentir l'espace que je traverse par des modes de transport lents, habiter les lieux pour rencontrer les gens qui y vivent et y travaillent.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
J'ai découvert l'ethnologie sur le tard mais je l'ai pratiquée 10 ans (dont 6 ans de thèse, avec des activités professionnelles en parallèle). Graffiteurs anti-publicitaires du métro parisien ; danseurs et musiciens de bals folks ; scripteurs de prières sauvages dans les églises parisiennes et institutionnels catholiques les accueillant bon an, mal an ; habitants et travailleurs des quartiers périphériques se battant pour maintenir des services publics ; développeurs d'applications mobiles pour l'amélioration de l'environnement urbain : mes enquêtes ont toutes été conduites sur des terrains proches. Non pas que le Cambodge, l'Alaska ou l'Equateur me rebutaient particulièrement, mais parce que je sentais combien « l'ici » pouvait contenir de richesses ignorées. <br />
<br />
La célèbre phrase d'introduction de <i>Tristes tropiques</i> de Claude Levi-Strauss -- <i>« Je hais les voyages et les explorateurs »</i>
-- m'a toujours fascinée, en tant que critique d'un exotisme débouchant
sur la fabrication de stéréotypes, dont se repaissent les médias et l'industrie touristique. Pourtant, j'adore les récits de voyage et d'exploration lorsqu'ils sont menés à la première personne, le « je » limitant l'effet généralisateur et assumant l'aventure intérieure.<br />
<br />
Ce que je déteste dans ces récits, et que je vais bien prendre garde de ne pas reproduire, c'est le versant de la critique facile envers ceux-qui-ne-font-pas-comme-moi. Le voyageur a eu une révélation, et du haut de son épiphanie regarde le petit monde des besogneux qui n'ont rien compris à la vie. Critique du sédentarisme lorsqu'on est nomade, de l'habitat classique si on vit en yourte ou de l'exotisme si on randonne près de chez soi : il y a toujours une masse de sots moutonniers emprisonnés dans leur caverne, que le voyageur se fait fort d'éclairer. Même le génial Thoreau m'exaspère dans ses rodomontades à l'égard des paysans endettés de la région de Concord : les bougres, que n'ont-ils un simple arpent de terre pour leur auto-subsistance et une maisonnette pour abri, au lieu de s'échiner au travail dans l'illusion de posséder ? (Henri-David, sache que désormais il existe à l'orée du bois qui t'a accueilli 2 ans, 2 mois et 2 jours un <a href="http://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g41645-d1639285-Reviews-Thoreau_s_Walden_B_B-Lincoln_Massachusetts.html" target="_blank">Thoreau's Walden Bed & Breakfast</a> et que sur Tripadvisor, les clients sont ravis à l'exception d'un hôte ayant trouvé des cheveux sur la descente de lit.)<br />
<br />
En matière de mode de vie, c'est l'uniformité qui me semble ravageuse et « il faut de tout pour faire un monde » une sagesse plus prometteuse. Si je sens qu'il est essentiel pour moi de vivre une expérience d'habitat alternatif au grand air, non pas comme respiration dans un morne ordinaire mais dans un quotidien lui-même transformé, en quoi devrais-je critiquer les heureux habitants d'appartements ou de lotissements ? Je ne suis moi-même pas malheureuse en appartement, j'ai un toit sur la tête alors que j'en ai parfois manqué, je mesure cette chance. J'ai simplement la nostalgie d'un rapport aérien au monde, que ces trois semaines passées sous la tente à 7 mois de grossesse m'ont soudainement rappelé. La randonnée et la course à pied ont été des moyens détournés d'y parvenir, mais ces activités s'inscrivent dans le loisir des jours. Habiter autrement est un rêve personnel, conjugué au pluriel avec mon compagnon et nos enfants. Je peux le voir comme un art de vivre ou un outil de résistance, il n'en demeure pas moins que mes semblables ont le droit de former d'autres rêves, dans d'autres espaces.<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;"><span>Ceci est le deuxième billet sur notre projet d'habitat familial alternatif.</span></span>
<span style="font-size: x-small;"><span>Retrouvez les autres billets ici :</span></span>
<span style="font-size: x-small;"><span>- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/romans-dete.html" target="_blank">Romans d'été</a></span></span><span style="font-size: x-small;"><span></span><br /></span>
<span style="font-size: x-small;"><span>- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a></span></span><br />
<span style="font-size: x-small;"><span>- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">"Life is huge, live Tiny !" : le mouvement Tiny Houses</a> </span> </span><br />
<br /></div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-46664026322373594182014-08-18T13:42:00.001+02:002014-09-04T15:15:18.410+02:00Romans d'été<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2ihtHW0V392Q0xXaeHNqPeSMLYRV28g2e0xbyoNTeW_IcXbPpRnO7Jmxm5zWX8nn0mOaRmgw_yBwwbZHmN0Y-prca42Mzt8cO-gtxl6ZMnhTEViwph0wrVuqOwrdQuwcAfM32b-cfcyA/s1600/photo+2.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2ihtHW0V392Q0xXaeHNqPeSMLYRV28g2e0xbyoNTeW_IcXbPpRnO7Jmxm5zWX8nn0mOaRmgw_yBwwbZHmN0Y-prca42Mzt8cO-gtxl6ZMnhTEViwph0wrVuqOwrdQuwcAfM32b-cfcyA/s1600/photo+2.JPG" height="320" width="240" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>- Vous savez, la liberté est un concept intéressant. J'ai connu un type qui était trader à Wall Street, le genre de golden boy plein aux as et à qui tout sourit. Un jour, il a voulu devenir un homme libre. Il a vu un reportage à la télévision sur l'Alaska et ça lui a fait une espèce de choc. Il a décidé qu'il serait désormais un chasseur, libre et heureux, et qu'il vivrait du bon air. Il a tout plaqué et il est parti dans le sud de l'Alaska, vers le Wrangell. Eh bien figurez-vous que ce type, qui avait toujours tout réussi dans la vie, a également réussi ce pari-là. C'est devenu véritablement un homme libre. Pas d'attache, pas de famille, pas de maison : juste quelques chiens et une tente. C'était le seul homme vraiment libre que j'aie connu.<br />- C'était ?<br />- C'était. Le bougre a été très libre pendant quatre mois, de juin à octobre. Et il a fini par mourir de froid l'hiver venu, après avoir bouffé tous ses chiens par désespoir.</i> </blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
(Joel Dicker, <i>La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert</i>, Editions de Fallois / Poche, 2014, p. 512)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Eté 2014, entre montagne et camping forestier, Maurienne et Ile-de-France. Les femmes enceintes ne souffrent pas seulement de remontées acides. A la faveur d'une thérapie analytique initiée en début de grossesse, les rêves remontent également à la surface, bulles aigres-douces que l'on peut tenter de saisir entre nos doigts avant qu'elles n'éclatent. Des rêves, des instants passés mêlés aux projections du futur que l'on porte. Ces lanternes magiques me parlent de ce que je suis, de ce que j'ai laissé filer, de ce qui revient sans cesse et se réveille au moindre détail, oui, <a href="http://www.france5.fr/emission/vivre-loin-du-monde-0" target="_blank">un reportage à la télévision</a> sur un mec parti vivre en quasi-autarcie au fin fond de la Nouvelle-Zélande, par exemple. La <a href="http://vimeo.com/73935924" target="_blank">Friche RVI</a> à Lyon, les <a href="http://lapicharlerie.internetdown.org/spip.php?article5" target="_blank">squats des Cévennes</a>, les jardins des possibles et les utopies cloîtrées. Ces habitats alternatifs dans lesquels j'ai vécu quelques temps, aujourd'hui détruits par les "pouvoirs publics" alors que tant de mains s'étaient jointes pour les rebâtir. Les campings de mon enfance, lieux de formation et de liberté -- des campings deux étoiles, sous les pins, sans flonflons ni animations, seulement de l'espace et des jeux. La <a href="http://www.caminoobie.fr/" target="_blank">randonnée en autonomie</a> et la <a href="http://runningnewb.wordpress.com/2013/09/06/un-ete-nus-pieds-m14/" target="_blank">course pieds nus</a>. Tout se mélange. Puis au réveil, une inspiration : je suis faite pour vivre dehors, avec juste un abri à la mesure des éléments. L'observation de notre fille, oscillant entre épanouissement total en plein air et retraite calme lorsque la pluie tombe, un livre à la main sous une toile de tente. Mes rêves enfouis percutant ceux de mon compagnon -- des vies différentes mais une même direction. Et des romans d'été aux thématiques fort éloignées de ces préoccupations, dans lesquels de petits passages périphériques viennent distiller des clins d’œil. C'est décidé, nous partons en exploration.<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">Ceci est le premier billet sur notre projet d'habitat familial alternatif.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">Retrouvez les autres billets ici :</span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/tendance-militer-pour-laventure-de.html" target="_blank">L'aventure de proximité</a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/08/faire-vivre-le-reve.html" target="_blank">Faire vivre le rêve</a></span><br />
<span style="font-size: x-small;">- <a href="http://takuhertz.blogspot.fr/2014/09/life-is-huge-live-tiny-le-mouvement.html" target="_blank">"Life is huge, live Tiny !" : le mouvement Tiny Houses</a></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-1130514181873985592014-04-03T10:51:00.001+02:002014-08-25T14:28:49.195+02:00Monsieur Bigle<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQC_ZahAgJUWYsx_E7RcEpJTNsUfys2Lq9-4f9atkK1SZ-bQLNULxL-1P6ETAlrxHSqHF-iBeaWd2abRdjUrrur3_ksiMH9uCcpPx2Ca6GnAsicwYtNo3k3Dxl0LUMyf5p7llu9jde6kY/s1600/IMG_3474.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQC_ZahAgJUWYsx_E7RcEpJTNsUfys2Lq9-4f9atkK1SZ-bQLNULxL-1P6ETAlrxHSqHF-iBeaWd2abRdjUrrur3_ksiMH9uCcpPx2Ca6GnAsicwYtNo3k3Dxl0LUMyf5p7llu9jde6kY/s1600/IMG_3474.JPG" height="213" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
" Il était une
fois un homme de très grande taille mais qui se tenait si courbé, et qui était
en tout d’une si grande discrétion, qu’il en devenait petit dans le souvenir et
parfois même dans la perception immédiate de ceux qui le croisaient. Quand ils
s’en souvenaient ou quand ils le voyaient… car rares étaient ceux qui
s’apercevaient de la présence de monsieur Bigle. Et quand d’aventure un oisif
curieux laissait traîner un œil dans sa direction, Monsieur Bigle s’affairait
aussitôt à saisir délicatement l’orbe, à détourner tout en souplesse l’iris, et
à force de politesse parvenait à se faire parfaitement oublier. Car Monsieur
Bigle était quelqu’un de très poli, d’extrêmement poli, d’une politesse qui le
rendait impropre à la vie en société. </div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
Quand Monsieur
Bigle souhaitait se rendre dans un bâtiment public, il choisissait des jours
fériés ou des horaires fantaisistes flirtant souvent avec le petit jour. Ils se
heurtaient à des guichets fermés. Mais quand il se résolvait enfin aux heures
ouvrables, il passait sa journée à tenir la porte à tout ce petit peuple des
officines publiques, tous ces gens fort sympathiques qui forment le cœur de nos
concitoyens, il s’effaçait devant les fonctionnaires affairés, il aidait à
descendre une poussette puis en montait une autre et quand enfin la porte se
claquait sur le dernier numéro, il mendiait timidement un peu d’attention, mais
tout le monde avait fini sa journée, et il ne lui restait plus qu’à rentrer.
Envoyer un paquet, ou simplement avoir la sécurité sociale, étaient hors de
portée pour Monsieur Bigle. Il en était même arrivé à vivre dans une maison de
plain pied, car les immeubles lui étaient interdits. Il ne pouvait ni prendre
l’escalier, sous peine de croiser une femme et d’être soit obligé de la
bousculer pour passer devant, soit contraint d’attendre qu’elle ait au moins
trois étages d’avance avant de se décider à monter à son tour, ni prendre
l’ascenseur, ne pouvant imposer une trop grande promiscuité à autrui, et fort déconfit
face à la multitude de système de portes d’ascenseur qu’il ne savait pas tenir
ouverte à bon escient. Monsieur Bigle avait bien essayé d’aller vivre à la
campagne, mais soucieux de respecter au mieux les coutumes locales en matière
de civilité, il lui devenait impossible de s’intégrer. Ainsi, dans le Berry,
avant qu’il ne comprenne s’il fallait ou non complimenter la maîtresse de
maison sur sa cuisine ou son logis, on ne l’invitait déjà plus. Ses
bizarreries, sa pusillanimité, dans une ère où même les campagnes se mondialisent,
inquiétaient les locaux. On en arrivait à se demander s’il n’était pas parigot
ou pire de cette partie des Alpes que l’on soupçonne de consanguinité. </div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
Monsieur Bigle ne parlait jamais. Il avait bien compris qu’il ne fallait
pas parler la bouche pleine, et comme la sienne, secrétant parfois de la
salive, n’était jamais tout à fait vide, il essayait de survivre en pratiquant
un langage des signes qui aurait coupé les bras d’un sourd-muet. Monsieur Bigle
n’avait pas tort de croire que sans la politesse, une rencontre entre homme se
muerait systématiquement en bataille rangée. L’état de guerre dans lequel nous
vivons lui était bien trop perceptible, et une bousculade dans les transports
en commun lui faisait l’effet d’une exécution sommaire. </div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
Peut-être aimeriez-vous rencontrer Monsieur Bigle et le rassurer un peu,
lui montrer qu’en usant d’un strict minimum de respect, il pouvait entretenir
un commerce agréable avec des hommes habitués à se faire insulter par leur
télévision. Mais il est hélas trop tard, car Monsieur Bigle est mort de
politesse. Croisant une matrone près du couloir du bus 23, il voulut se
découvrir et se pencher. Le bus emporta tête et chapeau. Et le grand corps de
Monsieur Bigle enfin se fit moins discret, secouant son sang par saccades sur le
bitume."</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 14.2pt; margin-right: 14.15pt; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 1.0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 14.15pt 0.0001pt 14.2pt; text-align: right; text-indent: 1cm;">
<i>Texte retrouvé au milieu d'un fatras d'octets, hommage à un ami disparu </i><br />
Photographie : <a href="http://aurelia-photo.blogspot.fr/" target="_blank">Aurélia Jarry</a> </div>
Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-73442278601452156242010-11-03T11:07:00.005+01:002010-11-03T11:44:37.816+01:00La machine à souvenirs<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpnjgkYox6wuQK1hNW4z3M78DsRW_MYo6ybgMJJFgHVl_vtcFSBEu8KOsShYH7noUw5dTg8WDZjpQRHFU4ooUBtpj4otLOfpddlA_5pbd0dZwohWzy-H2TxwnDod4Y9FwrUFxICmMCNnA/s1600/IMG_0661.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpnjgkYox6wuQK1hNW4z3M78DsRW_MYo6ybgMJJFgHVl_vtcFSBEu8KOsShYH7noUw5dTg8WDZjpQRHFU4ooUBtpj4otLOfpddlA_5pbd0dZwohWzy-H2TxwnDod4Y9FwrUFxICmMCNnA/s400/IMG_0661.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5535263903325188210" border="0" /></a>Istikâl Caddesi, la principale rue commerçante d'Istanbul. Nous sommes samedi soir, elle est noire de monde. Main dans la main, comme tous les couples de notre génération, nous nous promenons dans cet espace public rendu aux piétons. Nous venons de quitter une ruelle adjacente où les shots de vodka coulent à flot, où les gens s'embrassent à pleine bouche et crient leur joie de se retrouver ensemble.<br /><br />Je tombe en arrêt devant une étrange machine, sorte de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonne_Morris">colonne Morris</a> électronique. Des jeunes gens tapotent leur adresse e-mail, tant bien que mal, sur un écran tactile. Une lettre après l'autre. Le logiciel ne fonctionne pas toujours très bien, il faut appuyer plusieurs fois sur la lettre pour qu'elle apparaisse, mais parfois elle survient en double, en triple, et il faut tout effacer pour à nouveau recommencer. Personne ne se rend compte qu'en bas de l'écran, des raccourcis ont été installés pour les adresses les plus courantes "@hotmail.com", "@gmail.com", "@yahoo.com"<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7VdM-OPCQGiDNb3XVLTdBuHVFzt7U5ESO6CTBqH0tULpItRtKeMjkEL5g-5QTQszy4z8mnumNfe9kKl2FvSZqIoyutuVVQO2cYio50oUeu6CZ0bHj1Zm09zhBo5kFyAmmmtA7CVurAS4/s1600/IMG_0662.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7VdM-OPCQGiDNb3XVLTdBuHVFzt7U5ESO6CTBqH0tULpItRtKeMjkEL5g-5QTQszy4z8mnumNfe9kKl2FvSZqIoyutuVVQO2cYio50oUeu6CZ0bHj1Zm09zhBo5kFyAmmmtA7CVurAS4/s400/IMG_0662.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5535263898072171410" border="0" /></a>En attendant quelques minutes, nous comprenons qu'il s'agit d'une colonne d'information publique, indiquant les endroits touristiques de la ville, les restaurants et hôtels, les résultats des matchs de foot. Une fonction supplémentaire est ajoutée, offrant la possibilité aux passants de se faire tirer le portrait, et d'envoyer cette photo-souvenir à une adresse e-mail de leur choix.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7qCndvbaVe-4PLOsHjezY5nsN6RQC1DJI_U9fC34qHUpkxCMLlb1Sqhw_dvCTuqBuYUatka2b-kzPgwrw2TRnEPgc7PcE-0CQlZAvP_vEXMIN7YZ5JLTeoCJGJOUPpSEr9GHsiY3idA8/s1600/IMG_0663.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7qCndvbaVe-4PLOsHjezY5nsN6RQC1DJI_U9fC34qHUpkxCMLlb1Sqhw_dvCTuqBuYUatka2b-kzPgwrw2TRnEPgc7PcE-0CQlZAvP_vEXMIN7YZ5JLTeoCJGJOUPpSEr9GHsiY3idA8/s400/IMG_0663.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5535263893956662770" border="0" /></a>Cette activité ludique attire le public. Qui n'aimerait pas savoir ce qui se cache derrière les rideaux fermés des Photomatons ? Quelle tête font les gens face à ce dispositif, et surtout, quelles sont les photos ratées ? Ici, la photo enjolivée d'un cadre représentant certains monuments de la ville ne servira pas à sertir une carte d'identité ou un permis de conduire. Mais les participants, une fois le compte à rebours déclenché, tentent tout de même de garder leur calme, de composer une figure à la fois sérieuse et plaisante. Bien entendu, ça ne marche pas à tous les coups. Et à ce moment-là, il faut accepter d'être la risée des passants, qui, ravis, se moquent de la photo.<br /><br />Monsieur M. et moi avons joué le jeu. Au bout du troisième essai, et après quelques fous rires, nous avons enfin réussi à nous trouver des têtes potables. Nous attendons toujours notre photo, perdue à l'heure actuelle dans les limbes des serveurs turcs.<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibY6sXyBGKnMiE4nixzjC29PX20CevXexfAPP_nJ6fZeCvn3-w0Rxf6wpdHehkQsaUFLN4egbACQgw1RkfXKuvxuAG-WdOCr0qElbFKPfHYG2PG7sNtq0RwCNii_B0L1nvT-nE9mSs5_E/s1600/IMG_0664.JPG"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibY6sXyBGKnMiE4nixzjC29PX20CevXexfAPP_nJ6fZeCvn3-w0Rxf6wpdHehkQsaUFLN4egbACQgw1RkfXKuvxuAG-WdOCr0qElbFKPfHYG2PG7sNtq0RwCNii_B0L1nvT-nE9mSs5_E/s400/IMG_0664.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5535263888939415922" border="0" /></a><span style="font-size:85%;"><span style="font-style: italic;">Mes pensées vont vers les victimes de l'attentat de Taksim, survenu le dimanche suivant notre départ.<br />Cette place, à l'une des extrémités de la rue Istikâl, est fréquentée par tous les stambouliotes, ceux-là même qui emplissent les rues de vie et de chaleur. </span><br /></span></div>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-51571165368664269242010-09-13T14:42:00.002+02:002010-09-13T15:47:24.580+02:00La carte grise<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHqxqY2fjZL4-DOdy1054d_cuoyGo3454P4FbRkabrJZA_jd3IV2sIdR9VrObAKB8xgcAnkE_bMx0F8L5kuE_RpdcykpKZjHAwIQrx5wKY-eWSqlhyGkjLluqEiwywtCbhocTerD-cx_M/s1600/Camion-Pref.JPG"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHqxqY2fjZL4-DOdy1054d_cuoyGo3454P4FbRkabrJZA_jd3IV2sIdR9VrObAKB8xgcAnkE_bMx0F8L5kuE_RpdcykpKZjHAwIQrx5wKY-eWSqlhyGkjLluqEiwywtCbhocTerD-cx_M/s400/Camion-Pref.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5516384373387775410" border="0" /></a>Antony, sous-préfecture des Hauts-de-Seine. Après une épopée familiale et deux allers-retours en Charente Maritime, j'ai enfin une voiture — ma première voiture. Non que j'en aie franchement besoin, mais j'ai obtenu mon permis de conduire le 28 juin dernier et si je veux maintenant vraiment apprendre à conduire, je dois m'exercer au pays des fous, l'Ile-de-France.<br /><br />Première étape, refaire immatriculer l'Opel Corsa rouge. Je ne prends pas la voiture pour y aller, je ne me sens pas suffisamment solide pour conduire seule sur un itinéraire inconnu: je me suis fait une belle frayeur sur l'A4 en direction de Meaux hier... et puis... ce n'est pas la journée du transport public aujourd'hui ??.. Ah non, c'est le 15, raté. Bon, je prends quand même le RER.<br /><br />Arrivée à la sous-préfecture, j'aperçois un petit camion bleu sur le parking. Un fabricant et poseur de plaques... Je pourrai au moins me les faire confectionner dans ce petit lieu typique, vous connaissez ma passion des camions (Non ? Vous ne la connaissez pas ?)<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNOKaHdlVvPC4zm8-FQXeh7JXgOTXAEm-ICa-W8ypdmdBsLbDizCDiF7Hq32LlaX7XjNLb-j-myiaAHXo_EivFpFTmNXCtK5wvUI7XlbnNTAg3carU5w_aVRYfEGEDY62x1wUbES5Pr4E/s1600/Permis-Immat.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNOKaHdlVvPC4zm8-FQXeh7JXgOTXAEm-ICa-W8ypdmdBsLbDizCDiF7Hq32LlaX7XjNLb-j-myiaAHXo_EivFpFTmNXCtK5wvUI7XlbnNTAg3carU5w_aVRYfEGEDY62x1wUbES5Pr4E/s400/Permis-Immat.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5516384368418256258" border="0" /></a>Pour fabriquer ces plaques, je dois présenter au charmant jeune homme le certificat provisoire d'immatriculation qu'on vient très administrativement de me délivrer. (Pas besoin du permis, mais je ne résiste pas à l'envie de le prendre en photo, j'en suis tellement fière !!)<br /><br />Va pour les plaques en plexiglass, elles sont plus chères mais les lettres et les chiffres ne risquent pas de se désolidariser, comme c'est le cas pour les plaques en métal ("Oh le vieil argument commercial", me suis-je dit. Et puis j'ai observé les plaques des voitures sur le parking...) Un coup d'imprimante, un coup de machine-applatisseuse-qui chauffe-et-qui-colle, emballé, c'est payé.<br /><br />Vient ensuite la question de l'<a href="http://moreas.blog.lemonde.fr/2010/02/06/mon-identite-nationale/">identité régionale</a>. Eh oui, on peut désormais choisir le département que l'on veut voir figurer sur sa plaque. Alors ? 92 ou pas ? Non, je choisis 87, mon département natal, avec la belle feuille de châtaignier limousin ! Je n'ai pas envie de me prendre des cailloux quand je sors du Grand Paris...<br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWxlTLGDcz958r24G6z8KVrB_XQMmy-yV5aKdIJE1HIq1peWhOYosqb0-4gg-nisL6IGrT_074D8Ua8yCYIzn6kKfG13nwj0Mewbr_aAvvRPw7nZVnI34Ahqb7csPjOKah-ilqqd1YICQ/s1600/Pref.JPG"><br /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhup6kX2NZJ1_oK2W-DsQoijZsNboH3d-Hh7m7ZP9_fkE6p4ULoQ8Wej9iDm42-ZgSj-sbTWFhCMm3hFPpKOJ1utU7g7dbyxWkOfixgjqU4XvpOIAz5T0TZnM2Rqc_uDMpZF8FHpkv9Nuo/s1600/Plaque.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhup6kX2NZJ1_oK2W-DsQoijZsNboH3d-Hh7m7ZP9_fkE6p4ULoQ8Wej9iDm42-ZgSj-sbTWFhCMm3hFPpKOJ1utU7g7dbyxWkOfixgjqU4XvpOIAz5T0TZnM2Rqc_uDMpZF8FHpkv9Nuo/s400/Plaque.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5516384360878378546" border="0" /></a><span style="font-size:85%;">Aux lecteurs de Takuhertz: j'ai commencé il y a peu un nouveau blog sur ma passion de la course à pied, <a href="http://runningnewb.wordpress.com/">Running Newbie</a>. Je n'abandonnerai pas pour autant celui-ci, car les écrits urbains continuent de s'infiltrer partout dans ma vie...<br /><br />C'est également la rentrée pour <a href="http://www.scriptopolis.fr/?p=2069">Scriptopolis</a>, mes grands frères désormais bilingues.<br /></span>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-34360987787990989252010-07-21T17:59:00.004+02:002010-07-22T10:19:44.204+02:00Chats d'été<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrx54qeonOR3opcOvBnfiR6BLA8hTTLjbLdMOnf66Dp3fxGZtn5hyphenhyphenGdhNW_H9RZhNanwMgyUy0AN6MhR_iNYSrW8I-NV2Ukoc0vBN-eT307sXNSjofSWkfInQj1YvZkpaw1NYf8dqjSos/s1600/IMG_1013.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrx54qeonOR3opcOvBnfiR6BLA8hTTLjbLdMOnf66Dp3fxGZtn5hyphenhyphenGdhNW_H9RZhNanwMgyUy0AN6MhR_iNYSrW8I-NV2Ukoc0vBN-eT307sXNSjofSWkfInQj1YvZkpaw1NYf8dqjSos/s400/IMG_1013.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5496390116057514178" border="0" /></a>Sur le chemin du retour, passant devant ce panneau qui à peine installé était déjà célébré sur un <a href="http://www.scriptopolis.fr/?p=1274">blog ami</a>, mon regard est attiré par une affichette qui n'a rien d'une petite annonce ou d'une affiche promotionnelle. Un chat regarde en biais, l'air songeur.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZnr_Md7lH8CAfzZQ0o81qB-s40Q0Kh8Wu3VUYp2DzYbV14uiJvQZTezkgEXfluV-PAAhAkZXnPYqZVCT12KL-6HqTUuQTU45MC9H1HMPRfbHtARIukgnGcYSUcqKE6KzlJ0T-rlrdhEY/s1600/IMG_1012.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZnr_Md7lH8CAfzZQ0o81qB-s40Q0Kh8Wu3VUYp2DzYbV14uiJvQZTezkgEXfluV-PAAhAkZXnPYqZVCT12KL-6HqTUuQTU45MC9H1HMPRfbHtARIukgnGcYSUcqKE6KzlJ0T-rlrdhEY/s400/IMG_1012.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5496390111629869746" border="0" /></a>La photo est imprimée sur une simple feuille A4, glissée dans une pochette plastique perforée et sertie de petits autocollants vieillots, représentant des fleurs — et des chats. Au-dessus de la photographie, un texte :<br />"<span style="font-style: italic;">Attila a rejoint le paradis des chats ce 14 juillet à 11 heures. </span><br /><span style="font-style: italic;">Il est décédé suite à une tumeur intestinale. </span><br /><span style="font-style: italic;">Nous remercions tous ses amis petits et grands qui lui ont procuré tout au long de ces années caresses, tendresses et affection. </span><br /><span style="font-style: italic;">Nous souhaitons à tous de posséder un jour un chat comme Attila.</span>"<br />La douleur de la perte d'un être cher, tout animal soit-il, transparaît dans ces mots simples et leur mise en objet personnalisée. Point d'écriture manuscrite, mais un soin attentif à fabriquer une affiche, à la protéger et à l'exposer au yeux de tous, voisins, passants, policiers municipaux, agents d'entretien des espaces publics.<br />Coïncidence de la proximité, le code 2D au dessus de l'annonce nécrologique provient de l'affiche d'une association de défense des animaux, luttant en ces temps estivaux contre l'abandon.<br /></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbnjf2UrLjD1N9F_-OzZRMlc2txfYhHjM7RaIlLoemd_fe9YnfNHYow0sts-gqt4iREs2sZQSPxfaMcsWWUzEXjt0RxCMJG6sXzjYxWv-z4TU68Lh-bmKZzT-6ZDmo-Z7BbfT1sGW-xuk/s1600/IMG_1014.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbnjf2UrLjD1N9F_-OzZRMlc2txfYhHjM7RaIlLoemd_fe9YnfNHYow0sts-gqt4iREs2sZQSPxfaMcsWWUzEXjt0RxCMJG6sXzjYxWv-z4TU68Lh-bmKZzT-6ZDmo-Z7BbfT1sGW-xuk/s400/IMG_1014.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5496390101587624050" border="0" /></a>Mais un peu plus loin, sur la droite du panneau, se trouve un autre écrit dédié à un félin. Il s'agit d'une feuille de bloc note scotchée, que l'on retrouve tout au long de la rue accrochée aux tuyaux de gouttières — la voie de transmission la plus rapide pour s'adresser aux saints protecteurs des matous.<br />"<span style="font-style: italic;">Perdu chaton noir et blanc, 3 mois, le 14 juillet, si vous l'apercevez merci de me contacter même tard au 06...</span>"<br />La description ne ressemble pas au portait d'Attila, mais la correspondance est troublante.<br />Que s'est-il passé le 14 juillet au pays des chats ?<br /><br />-----------------------<br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;">Un petit passage par ici après une vadrouille sur un <a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/">blog collectif</a>, puis un arrêt de l'écriture dû à une nouvelle passion : la course à pied... qui fera peut-être l'objet d'un nouveau blog, sans abandonner celui-ci.<br /></span></div>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-44761558883168160912010-03-06T13:52:00.002+01:002010-03-06T13:56:51.599+01:00La plus grande bibliothèque de Paris (5) (6)<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNRtLFdGfhHbMOz1ICBNu6rfy3rz0I-ClH-aODRV6VuDItfhDRQq1qnhBBt8vRStHCFPbSNPMB3AHmSVaNAYkQCIOjmo2NNcz8NVMAleV5rIoVufAf6w3jtIwgdhPf04BN-AInTfg7Lgw/s1600-h/IMG_0775.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNRtLFdGfhHbMOz1ICBNu6rfy3rz0I-ClH-aODRV6VuDItfhDRQq1qnhBBt8vRStHCFPbSNPMB3AHmSVaNAYkQCIOjmo2NNcz8NVMAleV5rIoVufAf6w3jtIwgdhPf04BN-AInTfg7Lgw/s400/IMG_0775.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5445503245534010354" border="0" /></a><a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/03/112-mercredi-3-fevrier-2010.html">(5) </a><br />De l'autre côté des vitres<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJ1xAX74TkeM3_mRL0HFwwhVatHz9-pKP4_Xp648b8NQIYIJZhqp0OYbGizgJGNB18Z9Y-gv08y7gcYGBes_xEd0hSZ_M6LpeHF_bvNeH6ID-BWUp89GZ5URVcnpQqNgE3qaej4xZ4tU/s1600-h/IMG_0808.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJ1xAX74TkeM3_mRL0HFwwhVatHz9-pKP4_Xp648b8NQIYIJZhqp0OYbGizgJGNB18Z9Y-gv08y7gcYGBes_xEd0hSZ_M6LpeHF_bvNeH6ID-BWUp89GZ5URVcnpQqNgE3qaej4xZ4tU/s400/IMG_0808.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5445503238344061218" border="0" /></a><a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/03/114-vendredi-5-mars-2010.html">(6)</a><br />Voyage dans le temps<br /></div>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-18433571484314167362010-02-20T14:43:00.006+01:002010-02-20T15:45:56.837+01:00La plus grande bibliothèque de Paris (2) (3) (4)<div style="text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1vFvEwXwGAUhyphenhyphen4U-wxzccQBHWTZ8mGpeF8_6b6mrkrp5X4v_h2IsQr0nbEfvLq3TUhHPZW6MOLGf9czN5BVvEyixSDh0Tcp9SodiA1QNpn2JuENjbfNSElbN7s4KMLHrlIwNvpF_Og0Q/s1600-h/IMG_0773.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1vFvEwXwGAUhyphenhyphen4U-wxzccQBHWTZ8mGpeF8_6b6mrkrp5X4v_h2IsQr0nbEfvLq3TUhHPZW6MOLGf9czN5BVvEyixSDh0Tcp9SodiA1QNpn2JuENjbfNSElbN7s4KMLHrlIwNvpF_Og0Q/s400/IMG_0773.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5440321334524373282" border="0" /></a><a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/02/88-dimanche-7-fevrier-2010.html"><span style="font-size:85%;">(2)</span></a><br /><br /></div><span style="font-size:100%;">Voici la suite des images liées aux textes publiés sur le blog collectif "Le convoi des glossolales". Nous sommes actuellement douze personnes (<a href="http://futilesetgraves.blogspot.com/">Anthony Poiraudeau</a>, <a href="http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/" id="xlnv" title="Michel">Michel</a> <a href="http://killthatmarquise.wordpress.com/" id="t7wz" title="Brosseau">Brosseau</a>, <a href="http://brigetoun.blogspot.com/" id="cc-8" title="Brigitte Célérier">Brigitte Célérier</a>, <a href="http://fragments-ecmnesiques.blogspot.com/" id="m.xo" title="Anne-Charlotte Chéron">Anne-Charlotte Chéron</a>, Elisabeth Coulomb, <a href="http://www.myspace.com/whoispitchbend" id="r3q." title="Thomas Danieau">Thomas Danieau</a>, <a href="http://collectifrab.blogspot.com/" id="vkiu" title="Laurent Dupont">Laurent Dupont</a>, Sandrine Mahaut, Cédric Pageau, Chloë Renault, Stanley Royant), écrivant sur un rythme libre ou contraint, dans un même lieu, des textes constitués d'un seul paragraphe. C'est aujourd'hui le centième billet, et Anthony Poiraudeau, qui fut à l'initiative de cet exercice littéraire, explique dans son blog personnel ce que signifie pour lui cette discipline : "<a href="http://futilesetgraves.blogspot.com/2010/02/le-convoi-des-glossolales-iii-publier.html">publier un texte chaque jour</a>".<br /><br />J'ai pour ma part également choisi le rythme contraint, estimant que c'était la seule façon d'avancer dans le travail d'écriture. Rendant hommage au mystère des nombres tant aimé par un être cher, j'envoie un billet sur la base des nombres premiers jumeaux, couple uniquement séparé de deux entiers.<br /><br />Je ne suis pas coutumière de l'écriture de fiction, même si j'en lis chaque jour. Je n'ai pas de carnet que j'emporterais toujours avec moi pour noter la moindre idée passagère, le plus petit assemblage de mots ou de longs enthousiasmes. Ou plutôt si : j'ai un carnet, mais il est vide et il trône sur mon bureau au lieu de se balader avec moi dans mon sac. Pour l'instant, le jour dit, j'écris le texte en question directement dans ma fenêtre de messagerie électronique. Je n'ai parfois aucune idée de l'orientation que va prendre l'histoire. J'avais cette envie de suivre les lecteurs du métro parisien et d'ouvrir un éventail de situations. Quatre personnages pour le moment, dont certains reprennent vie dans d'autres paysages, <a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/02/98-mercredi-17-fevrier-2010.html">ici</a> ou <a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/02/100-vendredi-19-fevrier-2010.html">là</a>.<br /><br />Écrire dans un tel cadre fait émerger des questions liées à la dimension collective : qu'est-ce que publier des paragraphes épars, dont certains se suivent, d'autres se répondent, mais n'ont souvent rien à voir les uns avec les autres ? Pour le lecteur, qu'est-ce que lire des éléments disparates ? Quelle familiarité peut ainsi se construire ? De mon côté, écrire au milieu d'autres — sans signature individuelle, même si certains d'entre nous font un lien entre leur blog personnel et les textes qu'ils écrivent dans le "convoi" — me permet surtout de découvrir avec régularité le travail et les esquisses amorcés par ces personnes, engagées de façon variée sur le même chemin que moi. C'est une première amorce et surtout, un lieu d'expérimentation et d'exercices. Je ressens déjà une différence avec ma pratique de l'écriture ethnographique — pourtant tout aussi narrative que l'écriture de fiction. Ce qui compte en premier lieu n'est pas tant ici l'histoire racontée que la langue, le jeu du rythme et des sonorités, le phrasé et les images qui en émergent.</span><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRJ3IExXpnkxUxhgVv1Kiv86Kvyra6zlWHoRzS06QmXf-hbOAjqoDKV8G98EpGXD5RZ99mPIrc0ztmqQBS0RUfF4YCrRYcji1zKQxF75HkVmkHI1FYjoCrg_kArFVhbuRLTxw8RIRlvE0/s1600-h/IMG_0759.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRJ3IExXpnkxUxhgVv1Kiv86Kvyra6zlWHoRzS06QmXf-hbOAjqoDKV8G98EpGXD5RZ99mPIrc0ztmqQBS0RUfF4YCrRYcji1zKQxF75HkVmkHI1FYjoCrg_kArFVhbuRLTxw8RIRlvE0/s400/IMG_0759.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5440321330286842834" border="0" /></a><a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/02/92-jeudi-11-fevrier-2010.html"><span style="font-size:85%;">(3)<br /></span></a></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRTjioprKvRBwkUNzl2nwkUjyvz7cBYXSAi1gHESRBEltzeR7FJlyStLBkDbt5LcJ_PKwNqCqEAWW0ei1zbdL4b6I1TqV1O4MN-Z0ucQbz11xVAktbBogURDr7YwD-59yziiI7l_9Hujs/s1600-h/IMG_0778.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRTjioprKvRBwkUNzl2nwkUjyvz7cBYXSAi1gHESRBEltzeR7FJlyStLBkDbt5LcJ_PKwNqCqEAWW0ei1zbdL4b6I1TqV1O4MN-Z0ucQbz11xVAktbBogURDr7YwD-59yziiI7l_9Hujs/s400/IMG_0778.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5440321321677894850" border="0" /></a><a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/02/94-samedi-13-fevrier-2010.html"><span style="font-size:85%;">(4)<br /></span></a></div>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-55369102573354448062010-02-03T23:55:00.003+01:002010-02-08T10:08:16.714+01:00La plus grande bibliothèque de Paris (1)<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQbkX2kI2egPekEGqfua1rXbNWw6QU7On1kInmScejfyaZkC0Py7VAZhXvxb9jlNQxMVf-iLN65QRwe_RGsJDHmWRVqT0Eon2Sw8zBOFahJtYkBpwVB3ARnV9P-6z_buzEQCwCvoQoRLk/s1600-h/IMG_0471.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQbkX2kI2egPekEGqfua1rXbNWw6QU7On1kInmScejfyaZkC0Py7VAZhXvxb9jlNQxMVf-iLN65QRwe_RGsJDHmWRVqT0Eon2Sw8zBOFahJtYkBpwVB3ARnV9P-6z_buzEQCwCvoQoRLk/s400/IMG_0471.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5434155054332567442" border="0" /></a><span style="font-size:85%;">Aujourd'hui, le texte lié à cette image se trouve sur le blog collectif</span><span style="font-size:85%;"> "<a href="http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/02/84-mercredi-3-fevrier-2010.html">Le convoi des glossolales</a>". </span><br /></div>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-36794362513931741672010-01-09T12:23:00.007+01:002010-01-09T13:02:28.858+01:00Graffitis de nonne<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzaH8lbXxM-IibxXg6JDkLe3gYWhbJTEU7Q7TbFRWhGZNOQL4pHqYonL4n0TRzlqToD4VX2QUi5FWXs7rIuKmX5Vs99HDLO_R8b5geEtAGh6Or6fq756gsnX2OWFptJI5hxeAcyjYqZDA/s1600-h/IMG_0634.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzaH8lbXxM-IibxXg6JDkLe3gYWhbJTEU7Q7TbFRWhGZNOQL4pHqYonL4n0TRzlqToD4VX2QUi5FWXs7rIuKmX5Vs99HDLO_R8b5geEtAGh6Or6fq756gsnX2OWFptJI5hxeAcyjYqZDA/s400/IMG_0634.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5424699457955984466" border="0" /></a>Vanves, une nuit en dessous de zéro. Sur les trottoirs du prieuré Sainte Bathilde, couvent en activité abritant une petite centaine de religieuses, la neige recouvre les automobiles stationnées. Telle une <span style="font-style: italic;">via crucis</span>, des signes inscrits à la main transpercent la matière blanche et invitent à s'attarder : le nom du Christ, une croix entourée d'un coeur, les initiales de la Vierge. Je me plais à penser, grâce à l'absence de plaisanteries peu gracieuses, que ces inscriptions ont été réalisées par les nonnes. Une activité monastique qui adoucirait la rigueur de la vie consacrée (clôture, silence, ascèse). Une récréation pieuse. La trace des doigts au dessus du "S" de "Jésus" n'en est que plus émouvante : l'empreinte d'un corps-hors-la-vie, en sourdine dans l'habit passé le jour des vœux. Une prière et dans le même temps, une sortie clandestine pour afficher dans l'espace public le nom de son époux, le nom de sa mère, l'instrument de sa souffrance. Soeur Marie-Thérèse des tagueurs, <span style="font-style: italic;">ora pro nobis</span>.<br /></div><br />--------------------------------------------------------------<br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;">Un rapide petit tour sur mon blog après des semaines d'absence. La soutenance de ma thèse (très bien passée), mon déménagement, un nouveau travail : autant d'événements heureux qui changent mes repères et modifient le rythme routinier dans lequel j'ai besoin de m'installer pour écrire. J'espère revenir plus souvent, et vous lire par la même occasion, collègues de blogroll. Je vous souhaite à tous, qui arrivez sur ce site par hasard ou qui le connaissez déjà, une très belle année 2010. </span><br /></div><img src="file:///Users/clara/Library/Caches/TemporaryItems/moz-screenshot.png" alt="" />Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-12229534008272432552009-11-30T10:18:00.004+01:002009-11-30T12:39:00.889+01:00Racolage moisi<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiskWt8-r3Jh7vYBLJtgn9syva6dcCzBBo9Ak62LvdCvbmdrBNlObM1O8XUUOuV89Jcld51eDim4_YbuK-dyuIFT9ZrCMC4EKolOMFB4MMbQ-tIjlGaY0xdSwXi0769Xp2en_7ADkdPEak/s1600/IMG_0615.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 281px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiskWt8-r3Jh7vYBLJtgn9syva6dcCzBBo9Ak62LvdCvbmdrBNlObM1O8XUUOuV89Jcld51eDim4_YbuK-dyuIFT9ZrCMC4EKolOMFB4MMbQ-tIjlGaY0xdSwXi0769Xp2en_7ADkdPEak/s400/IMG_0615.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409823872573503602" border="0" /></a><span style="font-weight: bold;" class="spip"><strong style="font-weight: normal;" class="spip"></strong></span><i class="spip"><strong style="font-weight: normal;" class="spip">" Le Téléthon parasite la générosité des Français de manière populiste</strong> en montrant des enfants myopathes, en exhibant le malheur des enfants. Je trouve ça absolument inadmissible."</i> Les mots de Pierre Bergé, Président de l'association de lutte contre le sida <span style="font-style: italic;">Sidaction</span>, résonnent dans ma mémoire lorsque je reçois cette enveloppe dans ma boîte aux lettres. A la veille de la <a href="http://www.lecrips.net/journee-mondiale-sida/index.asp">journée mondiale contre le sida</a>, je vois rouge. Rouge comme le ruban dessiné en lieu et place du timbre, rouge comme le sang, rouge comme ces appels du pied des lettres qui cognent : "Appel de Noël" ; "Lisez à l'intérieur le témoignage de Sarah !" et, fortuitement, comme l'étiquette de réexpédition de La Poste.<br />Sur cette enveloppe que je n'ai pas encore ouverte et que j'ai envie de déchirer, un message en lettres bleues, bleues comme mes veines, bleues comme l'encre qui sèche au fond de mon stylo plume délaissé pour le clavier blanc de mon ordinateur. Quand j'étais adolescente, je croyais qu'une machine à autographe signait les photos dédicacées que je recevais des vedettes du petit et grand écran, en retour de mes lettres enflammées. Je n'avais qu'une très vague connaissance de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Publication_assist%C3%A9e_par_ordinateur">PAO</a>, de la numérisation et des polices de caractère qui peuvent imiter l'écriture cursive à la perfection.<br />Plus tard, dans mon parcours d'étudiante-qui-travaille, j'ai été rémunérée par des maisons de haute-couture afin d'écrire à la main les cartons d'invitation personnalisés des clientes. Je collais, à côté du message, un véritable trèfle à quatre feuilles fraichement coupé. Mes collègues et moi — uniquement des femmes, à cause de cette réputation erronée de minutie qui nous colle à la peau — travaillions au milieu des pots de trèfles, dans une sous-pente lumineuse des Champs Elysées, et il fallait prendre garde à ne pas mettre de terre sur le papier vélin. Bien que nous en écrivions des centaines, le but de l'opération était que la cliente se sente unique, choyée par la main du créateur à travers celle des copistes. On nous appelait comme les couturières : les "petites mains". Et nous aussi étions choyées, tant par le respect de notre employeur ("Vous êtes payées à l'heure, ne vous pressez pas !") que par les mets délicieux dont nous étions abreuvées (café de luxe, macarons à la framboise, barbecue sur le toit de l'immeuble, Champagne à la fin du contrat). Ce marketing de dentelle devait être efficace, puisque chaque année nous étions rappelées pour le même ouvrage.<br />Recevoir une enveloppe aussi grossière est donc pour moi inadmissible, d'autant plus choquant que la fausse écriture cursive sert ici à corroborer l'authenticité d'un témoignage dramatique : "<span style="font-style: italic;">Je vous écris car je n'ai personne vers qui me tourner. J'étais enceinte quand j'ai appris que j'avais été contaminée par le virus du Sida.</span>" La pauvre "Sarah", personnage fictif comme ceux des publicités pour une grande enseigne de vêtements, ne me fera malheureusement pas pleurer. Ce que l'écriture apposée sur cette enveloppe est censée faire advenir — tristesse, compassion, ouverture du porte-monnaie — se retourne en colère contre la vulgarité de ce racolage. Je ne doute pas que des milliers de "Sarah" vivent dans le monde, ni que la <a href="http://www.aiderpasteur.fr/index.php?/Faire-un-don-a-la-recherche-O2.html">recherche médicale</a> <a href="http://www.aides.org/">et</a> <a href="http://www.actupparis.org/">les</a> <a href="http://www.item.ens.fr/index.php?id=173076">malades</a> ont besoin d'argent et de soutien. Je ne doute pas non plus que le sida soit une maladie <a href="http://www.vih.org/">difficile à vendre</a>, et qu'il faille faire feu de tout bois. Mais la coïncidence des <a href="http://www.france-info.com/sciences-sante-2009-11-22-pierre-berge-et-le-telethon-les-reactions-372104-29-30.html">déclarations</a> de Pierre Bergé avec la réception de cette enveloppe me laisse pantoise et écœurée par un mauvais goût de <a href="http://www.yannicklejeune.com/2007/10/le-mois-du-mois.html">moisi</a>.<br /></div>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-47976853853368183732009-10-30T11:47:00.005+01:002009-10-30T12:46:07.418+01:00Plongée sous-marine<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDW-ucpBH6lstdWAkU-Cup09MW3qVEVvtVaFQnZuANKgjW98MRz5UOHR7ZhH0yvhEw3WtqX7b57_whRwn9P_LmJTTjTfM1Fg4OxxRUeYMV3t6652IgxLlWgf7ZFdbdoQsIlMes-_TqdZQ/s1600-h/Requins.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDW-ucpBH6lstdWAkU-Cup09MW3qVEVvtVaFQnZuANKgjW98MRz5UOHR7ZhH0yvhEw3WtqX7b57_whRwn9P_LmJTTjTfM1Fg4OxxRUeYMV3t6652IgxLlWgf7ZFdbdoQsIlMes-_TqdZQ/s400/Requins.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5398343142295503618" border="0" /></a>Paris, vers la fin du mois d'octobre 2009. Un étrange tiroir dans une bibliothèque. Sur l'étiquette : « Requins / Compte pêcheurs ». De quoi s'agit-il ? Le nom de cette boîte ne donne pas tellement envie de l'ouvrir. Et si une bête surgissait, se déployant comme une bouée gonflable, toutes dents dehors ?<br />Le morceau de scotch sur la face avant de l'objet prouve d'ailleurs qu'un squale a déjà manifesté sa désapprobation — on a voulu le sortir d'une sieste, il a riposté. Pour vider sa querelle, il a mangé tous les livres de l'étagère. Leroi-Gourhan avait un goût de limaille de fer, André-Georges Haudricourt sentait l'eucalyptus de Sibérie et la documentaliste venue arrêter son dîner revanchard, la myrtille. Des saveurs bien exotiques, pour un requin pèlerin originaire des Bahamas.<br />Cet événement a marqué la fin d'une présence passive dans ce laboratoire d'anthropologie des techniques et des milieux maritimes. Révolté d'être uniquement considéré comme un objet de recherche, il a rompu ses chaînes et travaille maintenant en sous-marin sur ses propres données. Dissimulé dans sa boîte, ne sortant que le soir une fois les lieux vidés de leurs occupants officiels, il compulse ses notes, dresse des tableaux et des graphes. Il procède à une analyse comparative des mode de chasse à l'homme, dans toutes les eaux du globe, territoriales ou non. Il a privilégié un groupe social et professionnel qu'il affectionne particulièrement : les morutiers. Et pour bien faire comprendre aux chercheurs du laboratoire qu'il se considérait comme un membre éminent de leur société, il a pris un stylo feutre entre ses nageoires pectorales et a inscrit, près du nom de son groupe paraphylétique d'espèce : « compte pêcheurs ».<br />Je ne me risquerai pas à le déranger pour en savoir plus : je l'entends qui grommelle dans son carton et je ne veux pas y laisser un bras.<br /><br /></div>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9118933506601142579.post-17517463686630146682009-10-09T16:50:00.007+02:002009-10-09T19:47:06.507+02:00Roman-photo du juste après<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3Km1dzJgM4uSzarESTy8tafZj544onyQa2nYg-L4_FDfKIW5m7i0iMaDQUjnmJWGE36_mnRGYgMLt5TYQSh8zvdT54lKeWgrdjfisTVUmAH7sIJhKuMbQv2Lj-4bQXtCT9OlUtUKzS8E/s1600-h/IMG_0271a.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3Km1dzJgM4uSzarESTy8tafZj544onyQa2nYg-L4_FDfKIW5m7i0iMaDQUjnmJWGE36_mnRGYgMLt5TYQSh8zvdT54lKeWgrdjfisTVUmAH7sIJhKuMbQv2Lj-4bQXtCT9OlUtUKzS8E/s400/IMG_0271a.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390614357840300354" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">L'histoire commence un jeudi d'octobre, à 6 heures. Le jour n'est pas encore levé sur l'automne parisien alors que j'achève l'ultime relecture de mon manuscrit de thèse — la relecture grammaticale, avec un logiciel adapté : traquer les fautes apparaissant en vert, vérifier, corriger. Je suis fatiguée après cette troisième nuit blanche de la semaine, il restera sûrement des coquilles, tant pis, il faut finir. J'ai rendez-vous à 9 heures chez l'imprimeur, je n'aurai pas le temps de dormir, un thé à l'huile essentielle de cannelle m'aidera à tenir. Devant les yeux, ma "To do list" entièrement cochée. "Intégration carto" : fait. Cahier photographique : fait. Liste des entretiens en annexe : fait. Mon document \LaTeX n'attend plus que moi. J'appuie sur "Composer", le compilateur se met en route et délivre un PDF. Je grave deux CD — l'un pour l'imprimeur, l'autre pour ma directrice de thèse. Je glisse les PDF sur ma clé USB, on ne sait jamais, c'est fragile, ces bêtes-là.<br /></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZyuHj2nbyIpfUH7oI4BU4Fp1czB_VoRArVCdLx9Mg75vbt89ycnHMvkl1E9QdVPAIXEpajt_VvGeUu1EtopryC7Mmy_Oj4aaIwPXYaMCTfRyxO5sK-fwwubdRptHKmc6URj5VE0ib20s/s1600-h/IMG_0277.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZyuHj2nbyIpfUH7oI4BU4Fp1czB_VoRArVCdLx9Mg75vbt89ycnHMvkl1E9QdVPAIXEpajt_VvGeUu1EtopryC7Mmy_Oj4aaIwPXYaMCTfRyxO5sK-fwwubdRptHKmc6URj5VE0ib20s/s400/IMG_0277.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390614346202863122" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">9 heures, je passe la porte de l'imprimeur. On s'installe sur un ordinateur, il ausculte le PDF :<br />"- L'imprimeur : <span style="font-style: italic;">Il y a des numéros de page sur les pages blanches, ça ne se fait pas, on va les enlever. </span><br />- Moi : <span style="font-style: italic;">J'ai écrit avec LaTeX, il aurait dû prendre cette norme en compte, logiquement... </span><br />- <span style="font-style: italic;">Ah, vous avez utilisé LaTeX ? C'est super, ça fait du beau boulot. </span><br />- <span style="font-style: italic;">Oui, ça demande quand même de s'y mettre un peu, il y a des lignes de code et tout.</span><br />- <span style="font-style: italic;">C'est le meilleur outil pour composer un texte. Word, c'est vraiment pour les neuneus, ça fait des trucs dégueulasses.</span> [Il calcule les marges] <span style="font-style: italic;">Ah, c'est sûr, ça c'est du LaTeX, y'a aucun problème, c'est nickel. Bon allez, on lance tout ça.</span> "<br />"Tout ça", c'est six ans de ma vie. Alors je suis contente qu'il s'en occupe ainsi, avec tout son savoir et sa dextérité. C'est tellement rapide que je n'ai pas le temps de prendre de photos. Les feuilles sortent de l'imprimante à vitesse grand V. La couverture et la quatrième de couv' sortent solidairement, sur une feuille A3. Elles sont ensuite passées au massicot, qui tranche avec son bruit d'enfer. Je pense au film de Gilles Grangier, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=7kakxWhCu5U&feature=related">Le cave se rebiffe</a>, je revois la salle de l'imprimerie et ses "Aurélia 900", des bécanes comme on n'en fait plus.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig2w1QpAz2AOTFBufxDONrnCZIxSq3YIjt8L6LOxAD1ywCJeYPPjMRdvCQNWUtHIazMJ1RzAIYyifhuNK6MDnoGhpHA51AOsgdXgQhRGHxsDvYlAAXKUl4z8jbTfwOiTFGCmifycRGCds/s1600-h/IMG_0275.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig2w1QpAz2AOTFBufxDONrnCZIxSq3YIjt8L6LOxAD1ywCJeYPPjMRdvCQNWUtHIazMJ1RzAIYyifhuNK6MDnoGhpHA51AOsgdXgQhRGHxsDvYlAAXKUl4z8jbTfwOiTFGCmifycRGCds/s400/IMG_0275.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390614353657941154" border="0" /></a>Après le gros massicot, c'est au tour du petit, qui affine le travail. L'assistant de l'imprimeur s'en occupe. Il prend le temps de jeter un œil sur le titre de ma thèse.<br />" - L'assistant : <span style="font-style: italic;">Ah, mais je savais pas qu'il y avait des ex-votos dans les églises parisiennes !</span><br />- Moi : <span style="font-style: italic;">Des ex-votos en marbre, il y en a dans quasiment toutes les églises, à Paris. A Marseille, par exemple, il y a aussi des tableaux, des bateaux miniatures... </span><br />- <span style="font-style: italic;">Oui, je vois lesquels, ils sont suspendus au plafond. </span><br />- <span style="font-style: italic;">Moi j'ai plutôt travaillé sur les messages que les gens inscrivent eux-mêmes, sur des statues ou des cahiers, voyez, comme ça.</span> [Je sors une page du cahier photographique pour lui montrer]<br />- <span style="font-style: italic;">Ah, mais c'est dingue, je savais pas que ça existait !</span><br />- <span style="font-style: italic;">Je passerai vous déposer un PDF de ma thèse, après ma soutenance.</span><br />- <span style="font-style: italic;">D'accord, je veux bien, ça m'intéresse.</span> "<br />Et hop, déjà un lecteur.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWKEzzgecQH2bOOce2XuVGyDesJ7pjShY9swU5-RRLMfwWgnV2XyX-LsY0nzwOas09G_Qms3msGw1I7QJaVCgEcN9VAD1YK6M0xHqfppJNpllE-pGP427hwqqAPpOboerbkGDnh_hz2mw/s1600-h/IMG_0276.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 300px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWKEzzgecQH2bOOce2XuVGyDesJ7pjShY9swU5-RRLMfwWgnV2XyX-LsY0nzwOas09G_Qms3msGw1I7QJaVCgEcN9VAD1YK6M0xHqfppJNpllE-pGP427hwqqAPpOboerbkGDnh_hz2mw/s400/IMG_0276.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390614341546400338" border="0" /></a>Je m'installe au bureau pour contrôler le premier exemplaire sorti. J'ai les mains qui tremblent, c'est la première fois que je vois ma thèse entièrement imprimée. Je regarde d'abord la qualité d'impression des photos : elle est parfaite, les photos sont superbes, plus belles que sur l'écran de mon ordinateur. Sur l'une d'entre elles, on a l'impression qu'on pourrait toucher le mur sur lequel est inscrit un graffiti. Les détails sont très fins. Je m'attarde ensuite sur la police de caractère. Le rendu sur papier est vraiment beau. Je suis ravie.<br />"- <span style="font-style: italic;">C'est parfait, c'est splendide !</span><br />- <span style="font-style: italic;">Vous pouvez répéter ça pour le patron ? Il a besoin qu'on le lui rappelle, parfois...</span><br />- <span style="font-style: italic;">C'est vraiment superbe, sans déconner.</span>"<br /></div>Je remarque les deux objets présents sous la table de relecture : des ramettes de papier blanc de marque "Discovery" et un carton pour les déchets papier, sur lequel on a écrit au feutre "Gache", suivit du triangle de signalisation "Attention!". Trop crevée pour poser des question d'ethnographe, je ne saurai pas pourquoi il faut faire gaffe à la gache. Je me contente de laisser voguer mes pensées embrumées du côté de la métaphore : d'un côté, la "découverte", de l'autre, la poubelle... il s'agit de ne pas se tromper de camp.<br /><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaH8bj9w78jNrXBQbQRf-3Jm_i3IgpVnSAEKtXeeof15ZjgAb7-Y46iWIemMEG-mGTPDTsdjAFiHV03ckVL38VFeB2vIjpnJ2EMp854Rl54qBF3rOtTRjsGw8ExHDrFnfHbDiojtvRQ8k/s1600-h/IMG_0278.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaH8bj9w78jNrXBQbQRf-3Jm_i3IgpVnSAEKtXeeof15ZjgAb7-Y46iWIemMEG-mGTPDTsdjAFiHV03ckVL38VFeB2vIjpnJ2EMp854Rl54qBF3rOtTRjsGw8ExHDrFnfHbDiojtvRQ8k/s400/IMG_0278.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390614330653774370" border="0" /></a>18 heures 15. Je viens de passer chercher mes exemplaires reliés chez l'imprimeur. L'employée de l'accueil me les met dans un sac en plastique.<br />"- <span style="font-style: italic;">Désolée, </span>dit-elle, <span style="font-style: italic;">les sacs ne font pas très professionnels. </span><br />- <span style="font-style: italic;">Oh, mais ce n'est pas grave, les volumes ont été divinement imprimés et reliés, c'est ce qui compte. Et puis je vais à La Poste, juste en face.</span>"<br />Eh bien avec moi, ils sont servis en compliments. Je sors de la boutique les bras chargés et le cœur léger.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">A La Poste, c'est l'aventure. Il faut maintenant se diriger vers plusieurs guichets pour réaliser une seule opération. Je m'installe sur une table haute pour empaqueter mes volumes destinés aux pré-rapporteurs — des enseignants-chercheurs extérieurs à mon école, qui vont lire ma thèse et dire "OK, ça passe en soutenance" ou "Il faut quelques corrections" ou "Ça va pas du tout, il faut tout recommencer." Je feuillette une dernière fois le cahier photographique et là je tombe sur UNE ERREUR. La légende de la photo 5.14 indique "Eglise Notre-Dame-des-Champs, pilier lumineux, Sainte Thérèse de Lisieux et à la Vierge, avril 2005." La Vierge et Sainte Thérèse de Lisieux n'ont rien à faire là !.. Bon, tant pis, ça me donne l'occasion de faire une blague. Sur le petit carton qui accompagne mon envoi, après la formule souhaitant bonne réception, j'indique : "Erratum : Sainte Thérèse de Lisieux et la Vierge font une apparition intempestive à la légende 5.14 du cahier photographique." Il faut que je recommence deux fois l'une de mes cartes, parce que j'ai mis une mauvaise date : "Paris, le 8 octobre 2010"... Oh non, pas un an de plus !<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBqyYtQMO77Qc7mA29f0pG7bWbkMKItX7IV83xt8nBNuTxjqHOzBqy-f-ZTdTAyvFJxlpw9J0751788LS-GabWZo2U87FPdKc90Ox-8iogSBY2GMc3R8ZlXFPGS-3wp78yrr1w14uf35g/s1600-h/IMG_0279.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBqyYtQMO77Qc7mA29f0pG7bWbkMKItX7IV83xt8nBNuTxjqHOzBqy-f-ZTdTAyvFJxlpw9J0751788LS-GabWZo2U87FPdKc90Ox-8iogSBY2GMc3R8ZlXFPGS-3wp78yrr1w14uf35g/s400/IMG_0279.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390613788523313906" border="0" /></a>18 heures 30. Ouf, ça-y-est, tout est emballé.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjji-AFe3Tun98cOgX1Q0ikJ7uvCIhUgZowSbRPGsEtyF2pJJIZ24iXEDJy6uPzEHryzexPc_r8rHmX2KAUSoi6sZAI23ZCCZPSosyM3yuNR-7Nl0tiEIJsL5ZRcOFvb-xMT8j_40y9m-8/s1600-h/IMG_0280.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjji-AFe3Tun98cOgX1Q0ikJ7uvCIhUgZowSbRPGsEtyF2pJJIZ24iXEDJy6uPzEHryzexPc_r8rHmX2KAUSoi6sZAI23ZCCZPSosyM3yuNR-7Nl0tiEIJsL5ZRcOFvb-xMT8j_40y9m-8/s400/IMG_0280.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390613780775180178" border="0" /></a>Je passe au guichet d'enregistrement, ce sont deux jeunes stagiaires qui s'y collent. Elle s'y connaît mieux que lui, elle montre comment scanner le code barre, entrer manuellement mon numéro de téléphone, enregistrer l'envoi. Leur maître de stage passe contrôler l'opération. "Ils se débrouillent comme des chefs", je dis. Il sourit, il est content de ses petits jeunes. Le papier autocollant certifiant l'enregistrement des envois sort dans une imprimante à l'autre bout de la salle, le maître envoie l'élève, ben oui, y'a pas écrit "La Poste", quand même.<br /><br />Je récupère mes reçus, avec le numéro de l'envoi qui me permettra de contrôler l'acheminement depuis un site Internet. Le service vendu indique "livré le lendemain matin avant 13 heures".<br /></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8xYwtqyL4u3N9UY6mGmxrcX3iYaiyQ95yHubBfrUR5ADW3N1LSGwx0Q4yO73Dq2VQ2nl86dvzQ3wlE3-e4n1vvgbzYCJ1ucTp1AksyrVYA3lqlh-Q1NABSvGFHISDAkOpJLlFx63TVjk/s1600-h/Image+1.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 336px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8xYwtqyL4u3N9UY6mGmxrcX3iYaiyQ95yHubBfrUR5ADW3N1LSGwx0Q4yO73Dq2VQ2nl86dvzQ3wlE3-e4n1vvgbzYCJ1ucTp1AksyrVYA3lqlh-Q1NABSvGFHISDAkOpJLlFx63TVjk/s400/Image+1.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390614867477950962" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Vendredi 9 octobre, 13 heures. Je vais sur le site Internet. L'une des enveloppes est arrivée, l'autre est marqué comme "Envoi présenté mais destinataire absent. Pour la suite, se reporter à l'avis de passage". Je clique sur le numéro d'envoi.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy2DKeWsc8JTfcu1CxVY-Ko39VArmltjqUddFiZ3Ocqjsrl6l86hooINvh89WUnqyLXaqp_a6NOxd_Raj3Y44Q8-5BOtK0mrA8p2dL2cmxKFtMN8lIvk8rOw0lR1-GVRIkaGQCiyn6Jzc/s1600-h/Image+2.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 296px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy2DKeWsc8JTfcu1CxVY-Ko39VArmltjqUddFiZ3Ocqjsrl6l86hooINvh89WUnqyLXaqp_a6NOxd_Raj3Y44Q8-5BOtK0mrA8p2dL2cmxKFtMN8lIvk8rOw0lR1-GVRIkaGQCiyn6Jzc/s400/Image+2.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390614863603252082" border="0" /></a>Quelle n'est pas ma surprise de constater le détail des sauts de puce qu'a effectué ma thèse : du bureau de Paris Mouffetard, elle est passée au centre de tri de Rungis, au "hub" de Chilly, puis au centre de tri de Toulouse. Là, elle a patienté un peu et elle est arrivée au village de mon rapporteur. Las, personne n'était à la maison. Le postier a donc sorti son stylo de derrière l'oreille (le postier, comme l'épicier, a toujours un crayon derrière l'oreille, dans mon imaginaire), a rédigé un avis de passage qu'il a glissé dans la boite aux lettres. Puis il est reparti avec son enveloppe sous le bras. Je ne sais pas encore si, une fois l'enveloppe retirée au bureau de Poste, j'aurai un nouvel "événement" dans ce tableau de suivi.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilraP5p_F5hO77mC292eekQnDKa5-A6xr8sKxYXUnUX4Fi_vfs_1A6SPEJH-f43-s3hTUEM5yPVHnyEuM9wX8n7Mc6h_UdbFO8hXbG11ba6iyWa49E6GJdFy3pstbhigkLHVixTrO7wGA/s1600-h/IMG_0284.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilraP5p_F5hO77mC292eekQnDKa5-A6xr8sKxYXUnUX4Fi_vfs_1A6SPEJH-f43-s3hTUEM5yPVHnyEuM9wX8n7Mc6h_UdbFO8hXbG11ba6iyWa49E6GJdFy3pstbhigkLHVixTrO7wGA/s400/IMG_0284.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390613774576069986" border="0" /></a>Le même jour, à l'EHESS. Me voici au bureau de dépôt des thèses. Auparavant, dans l'ascenseur, j'ai failli me tromper d'étage car j'étais descendue au lieu de monter. Un monsieur avec un chariot rempli d'essuie-mains en tissu est entré, et on a bien rit de mon erreur. "Non, ce n'est pas au deuxième sous-sol que vous déposerez votre thèse !" Zut, je ne pourrai pas rajouter le monsieur aux essuie-mains dans ma page de remerciements, elle est déjà imprimée. Parce que les "soutiers" de l'université française, ce ne sont pas seulement <a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/05/les-soutiers-de-l-universite_1249443_3224.html">ceux</a> <a href="http://www.laspic.eu/blog/050-bac-7-doctorant-a-0-euro-de">là</a>. Même si cette personne du service maintenance et entretien a le statut de fonctionnaire, c'est bien lui qui va chercher le tissu au sous-sol, pour que les chercheurs puissent avoir les mains propres. Et c'est bien souvent lui qu'on ignore, invisible bonhomme avec son chariot.<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">J'arrive finalement au bureau adéquat, la secrétaire m'accueille et nous sommes interrompues par un coup de téléphone. Il s'agit d'un problème légal autour d'une mention attribuée au travail d'un candidat. Elle ouvre le tiroir et sort une feuille verte — la feuille du procès-verbal de soutenance — et lit à son interlocuteur le décret relatif à cette question. Elle raccroche et s'excuse : "- Je suis désolée, on est aussi appelés par les enseignants et en ce moment ça n'arrête pas. Et ils ne sont pas toujours très aimables." Il y a ceux qu'on ignore et ceux qu'on engueule. Elle vient de se faire engueuler sous mon nez mais je n'ai rien remarqué, tant elle est restée courtoise dans ses réponses. C'est un métier !<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Elle me donne les formulaires d'inscription, m'explique ce que je devrai déposer quand les pré-rapporteurs auront donné leur avis. Ma thèse rejoindra bientôt, après mon départ, l'étagère des volumes en attente de soutenance, assortie d'un Post-it jaune sur lequel sera inscrit mon nom.<br /><br />Quel bonheur d'en être enfin arrivée là.<br /></div><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQTkasXkfrnE7yHXp5GDppStQaBI9WaSVdSvqOf2phcRvK9gqzv5TIn5RNPrgoeeDWr3t2uF0hyWUIG2V8bauBLk7rnhicDMui4W_thVdgofRw4vG8rO7tDdiPfkXusqnCSAndYHSLgzU/s1600-h/IMG_0282.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQTkasXkfrnE7yHXp5GDppStQaBI9WaSVdSvqOf2phcRvK9gqzv5TIn5RNPrgoeeDWr3t2uF0hyWUIG2V8bauBLk7rnhicDMui4W_thVdgofRw4vG8rO7tDdiPfkXusqnCSAndYHSLgzU/s400/IMG_0282.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5390613767136518882" border="0" /></a><br /><span style="font-size:85%;">--------------------------------------------------------------------------<br />Je remercie Jérôme Denis, de <a href="http://www.scriptopolis.fr/">Scriptopolis</a>, pour m'avoir incité à réaliser cette petite ethnographie de mon dépôt de thèse. Sans cette impulsion, avec toute la fatigue accumulée au fil de ces dernières semaines, je n'en aurais pas eu le courage.<br /><br /></span>Clara - TKHhttp://www.blogger.com/profile/01698994747193311477noreply@blogger.com12