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Affichage des articles du août, 2009

Relance

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Lyon, 26 août 2009, place Louis Pradel à côté de l'opéra. C'est l'histoire d'une petite flèche rouge qui pointe vers le ciel bleu. Au-dessus de cette flèche, sur une immense affiche plus claire que le ciel, le logo de la République Française et le nom d'un ministère. A moitié dans l'ombre, un titre : " Travaux d'aménagement du nouveau commissariat de police du 1er arrondissement ". En cette fin de vacances, alors que le travail reprend son rythme encore emmêlé d'algues et de piques-niques au bord de l'eau, l'immense affiche de la place Louis Pradel est une harangue. " On bosse, nous, on ne s'est jamais arrêté ! " Aucun échafaudage en vue, aucun ouvrier non plus, ce n'est pas grave : l'affiche est là. Au centre du rectangle bleu plus clair que le ciel se hisse la véritable raison d'un tel déploiement graphique : faire connaître le généreux pourvoyeur de ces travaux invisibles. " Projet financé par le plan

Le Philip Marlowe de la rue de Provence

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par Anthony Poiraudeau C'est par une enseigne en plexiglas, aux caractères noirs et rouges, que s'annonce aux passants le Philip Marlowe de la rue de Provence. La transparence du support, qui permet aux lettres et aux chiffres d'être vus depuis deux côtés opposés, qui leur permet c'est-à-dire d'apparaître à l'envers lorsque vus depuis l'un des deux côtés, montre les deux tubes néon qui feraient prendre les 9 pour des 8 et qui, s'ils étaient allumés, par un soir d'hiver ou une matinée brumeuse, diraient un peu plus loin DETECTIVE 47 70 90 92, un peu plus fort. Huit chiffres, pas dix ; une enseigne d'avant l'automne 1996. La plaque murale, cabinet médical style, notaire style, expert-comptable style , répète l'enseigne, ajoute deux chiffres au numéro de téléphone parce que depuis l'automne 1996, on ne s'est pas laissé aller non plus, entendons-nous bien : si on conserve l'enseigne en plexiglas, c'est parce qu'on en a déc